Qu’est-ce que l’instauration de l’état d’urgence va changer ? – .

Qu’est-ce que l’instauration de l’état d’urgence va changer ? – .
Qu’est-ce que l’instauration de l’état d’urgence va changer ? – .

Emmanuel Macron a demandé ce mercredi 15 mai l’instauration de l’état d’urgence en Nouvelle-Calédonie, où des émeutes ont fait trois morts et de nombreux blessés. Mais que change ce dispositif exceptionnel ?

Pour la deuxième fois en près de quarante ans, la Nouvelle-Calédonie va être placée en état d’urgence. Emmanuel Macron a demandé ce mercredi 15 mai qu’un décret soit étudié en Conseil des ministres pour instaurer ce régime d’exception dans l’archipel en proie à des émeutes.

L’objectif, “rétablir l’ordre le plus rapidement possible”, comme l’a expliqué le Premier ministre Gabriel Attal à l’Assemblée nationale. Et ce alors que trois personnes sont mortes, selon un dernier bilan communiqué par l’Élysée.

Celle-ci débutera à 20 heures, heure de Paris, comme l’a annoncé Priscat Thévenot, la porte-parole du gouvernement. Cela durera 12 jours.

Une durée initiale de 12 jours

C’est la huitième fois que l’état d’urgence est déclaré en France. Il avait déjà été mis en œuvre en Nouvelle-Calédonie en 1985 pour une durée d’un peu plus de cinq mois.

Cette “mesure exceptionnelle” est prévue par la loi du 3 avril 1955. Elle est décidée en cas de “danger imminent résultant de troubles graves à l’ordre public, ou en cas de calamité publique”, selon le site de vie. -publique.fr.

Lorsque ce système a été créé, il ne pouvait être déclaré qu’après un vote au Parlement. Désormais et depuis 1960, il est approuvé en Conseil des Ministres, pour une durée de douze jours. Il peut toutefois être prolongé après consultation du Parlement.

Interdiction de manifester, assignation à résidence

Concrètement, l’état d’urgence permet aux ministres et préfets d’« interdire la circulation des personnes ou des véhicules » en certains lieux ou à certaines heures (couvre-feu), ainsi que les réunions ou manifestations sur la voie publique. .

Le système permet également « aux autorités administratives d’ordonner la remise des armes et munitions, légalement détenues ou acquises par leurs propriétaires ».

L’État peut également assigner à résidence toute personne « dont il existe des raisons sérieuses de croire que son comportement constitue une menace pour la sécurité et l’ordre publics » et ordonner « des perquisitions en tout lieu, y compris un domicile » à quelques rares exceptions près. .

Ce dispositif est cependant controversé. La Commission nationale consultative des droits de l’homme a protesté en décembre 2016 contre le risque d’un « état d’urgence à long terme », qualifié de danger pour la démocratie.

Parallèlement à ce dispositif, le ministère de l’Intérieur annonce renforcer les effectifs des forces de l’ordre sur le terrain. Actuellement, 1 800 policiers et gendarmes sont présents sur le territoire d’outre-mer, 500 renforts y sont attendus.

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