Un homme qui avait réussi à échapper aux accusations il y a 10 ans en lien avec la mort de Jénique Dalcourt, battue à mort sur une piste cyclable à Longueuil, a finalement été rattrapé par la justice : il est maintenant inculpé en lien avec le meurtre de la jeune femme. .
Jénique Dalcourt a été victime d’un crime odieux le 21 octobre 2014.
La femme de 23 ans a été agressée puis sauvagement battue sur une piste cyclable alors qu’elle rentrait du travail. Ce crime a suscité une large indignation au sein de la population.
À l’époque, les enquêteurs pensaient avoir résolu le meurtre en arrêtant un suspect, quelques jours après l’attaque mortelle.
Le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) a toutefois refusé de porter des accusations contre le jeune homme de 26 ans, jugeant probablement que les preuves recueillies contre lui ne permettraient pas sa condamnation. Un an plus tard, à l’automne 2015, le dossier avait été soumis une seconde fois à la DPCP, dans le but d’accuser le suspect que les policiers avaient dans le viseur depuis le début de l’enquête. Là encore, le DPCP a refusé d’avancer.
L’individu arrêté ces dernières heures, Michael McDuff-Jalbert, est le même homme que la police soupçonnait depuis le début, a-t-on appris.
L’homme, aujourd’hui âgé de 35 ans, fait face à une accusation de meurtre au 1er degré et devrait comparaître ce matin au palais de justice de Longueuil.
La mère de Jénique Dalcourt, Monique Dalcourt, est présente au palais de justice, accompagnée des enquêteurs du Service de police de la Ville de Longueuil (SPAL).
D’ailleurs, quelques instants après le crime, c’est McDuff-Jalbert qui a contacté le 911 pour aviser qu’il venait de trouver par hasard un corps sur la piste cyclable, non loin du chemin de Chambly. «Michael McDuff-Jalbert est la seule personne visée par ce mandat d’arrêt», a indiqué le chef des enquêtes à la SPAL, Pierre Duquette, lors d’un point de presse tenu mercredi matin.
La SPAL se montre cependant avare de commentaires concernant cette affaire « afin de ne pas nuire au processus judiciaire », a indiqué la police dans un communiqué. La police confirme cependant que des « méthodes spécifiques dans le domaine des sciences judiciaires » ont permis de procéder à cette arrestation.
– Avec Maxime Deland, TVA Nouvelles et Frédérique Giguère
