Bientôt des panneaux anti-pluie sur nos toits ? Que sont-ils et sont-ils rentables ? – .

Bientôt des panneaux anti-pluie sur nos toits ? Que sont-ils et sont-ils rentables ? – .
Bientôt des panneaux anti-pluie sur nos toits ? Que sont-ils et sont-ils rentables ? – .

Capter la pluie qui tombe sur nos toitures pour la transformer en énergie : c’est l’idée des panneaux anti-pluie. Une nouvelle étude a permis d’augmenter la capacité de production, par rapport aux anciens prototypes. Mais serait-ce rentable en Belgique ?

Après une brève interruption et quelques jours de beau temps, la pluie est revenue en Belgique ce mercredi, pour les jours à venir. Les intempéries ont un impact sur les panneaux solaires : la production est réduite. Alors pourquoi ne pas installer des panneaux de pluie pour capter également l’énergie de l’eau qui tombe du ciel ?

De quoi s’agit-il ? Comme les panneaux solaires, ils sont placés sur le toit. Et c’est avec les gouttes de pluie qui tombent dessus que l’électricité est produite. Cela est dû au « mouvement », ou énergie cinétique, de la pluie.

La puissance augmente

L’idée n’est pas nouvelle. Il y a plus de trois ans, des scientifiques de l’université de Twente aux Pays-Bas ont étudié cette possibilité, en planifiant notamment un matériau composé de plusieurs couches qui pourrait capter l’énergie des gouttes.

« Plus il y a d’énergie cinétique et plus il pleut fort, plus la goutte se propage. Une goutte qui se propage plus loin déplace plus de charge, donc plus d’électricité est créée”, expliquent les chercheurs, relayés par le site spécialisé Monenergie.be. Mais il n’en demeure pas moins que les quantités d’énergie générées ne sont pas énormes.

Mais une nouvelle étude, réalisée par des chercheurs chinois et relayée par le site, veut aller plus loin. Les scientifiques ont pris l’exemple des fabricants de panneaux solaires, qui combinent des combinaisons de cellules pour décupler la production de panneaux. Ils concentrent donc également des capteurs, appelés nanogénérateurs triboélectriques (qui sont par exemple utilisés dans des appareils sans fil ou sans batterie, qui se rechargent « automatiquement », via le mouvement, la température ou l’énergie électromagnétique de l’environnement). Un panneau anti-pluie de même surface produirait ainsi cinq fois plus d’énergie, au moins en période de pointe.

“Il ne pleut pas assez”

Les chercheurs de Twente, tout comme un professeur de l’Université de Hasselt contacté par le site, restent plutôt sceptiques quant à la technologie des panneaux anti-pluie. C’est parce qu’il ne pleut pas assez en Belgique, et ces panneaux ne seraient donc pas rentables. Les panneaux solaires, au contraire, produisent même s’il fait gris et qu’il pleut.

Au contraire, la technologie pourrait faire ses preuves dans les régions du monde où il pleut souvent et beaucoup. Ces zones sont normalement assez isolées et peu peuplées, et la demande en énergie n’est pas immense. Les panneaux pluviaux pourraient donc constituer une piste pour produire de l’énergie localement, surtout si leur capacité de production augmente à mesure que la recherche et les avancées technologiques progressent.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV ÉCORAMA. Pourquoi les ménages chinois se ruent-ils sur l’or ? – .
NEXT est-ce qu’on paie plus cher en France qu’ailleurs en Europe ? – .