« Je sais que je m’entraîne bien, ça finira par payer »

« Je sais que je m’entraîne bien, ça finira par payer »
« Je sais que je m’entraîne bien, ça finira par payer »
S

e premier entraînement n’est pas passé inaperçu. Encadré et conseillé par son entraîneur Sébastien Grosjean, Arthur Fils a pu constater qu’être 34e mondial à 19 ans, et qui plus est sur le territoire français, attise la curiosité du public, qui s’est accroché en masse lundi matin à la clôture de son terrain d’entraînement. Battu d’entrée à Madrid puis à Rome lundi, le Francilien a choisi de descendre au niveau Challenger pour retrouver de la confiance. Et c’est en mode répétition générale de Roland-Garros qu’il se lancera jeudi dans le tournoi BNP Paribas Primrose.

Dans quel état d’esprit êtes-vous arrivé à Bordeaux ?

Je me sens très bien, je suis arrivé dimanche et j’ai commencé avec deux bons entraînements lundi. J’aurai deux jours supplémentaires pour préparer avant mon premier match (NDLR : exempté de premier tour). Je serai prêt jeudi à tout mettre en œuvre.

C’est votre dernier tournoi avant Roland-Garros. Avoir fait l’impasse sur l’ATP 250 de Lyon la semaine prochaine, est-ce stratégique pour se préparer au mieux ?

Clairement oui. Je suis déçu de ne pas défendre mon titre à Lyon mais je pense que c’est une bénédiction déguisée. L’année dernière, je n’ai pas fait dans ce sens et nous avons décidé de changer de stratégie cette année. La saison dernière, j’ai remporté mon premier titre sur le circuit principal à Lyon mais cela m’a fait arriver à Paris samedi soir assez tard, avec fatigue. J’ai joué mon premier tour lundi et j’ai perdu en quatre sets. C’est la première fois de ma vie que je joue autant de sets dans un match. Alors là, je veux engranger un maximum de victoires et de confiance à Bordeaux, avant une bonne semaine de préparation à Paris pour arriver frais à Roland-Garros.

« Si un jour je gagne Roland-Garros, la défaite du premier tour à Rome ne restera pas dans les mémoires »

Vous êtes 34e mondial et donc à deux places d’être tête de série à Roland-Garros. Un bon parcours à Bordeaux vous permettrait d’être dans le top 32 mondial, vous y pensez ?

Les gens m’en parlent plus que j’y pense. Mais évidemment, quand on y réfléchit, c’est assez intéressant. On m’a dit qu’il fallait que je fasse une finale à Bordeaux pour y être. J’essaierai d’atteindre au moins cet objectif. Mais être tête de série m’empêchera au moins de prendre Djokovic lors des deux premiers tours (rires).

Quel bilan tirez-vous de cette première partie de saison, après avoir connu une ascension fulgurante l’an dernier ?

C’est plus difficile. C’est une saison qui fait partie de mon apprentissage. Je n’ai que 19 ans, j’ai encore au moins 15 saisons de carrière devant moi. J’acquiers de l’expérience. Je sais que je m’entraîne bien. C’est payant ou pas cette saison, on verra… mais je sais que je fais les choses de la bonne manière. Je m’appuie sur l’expérience de mon entourage. Ce n’est pas si mal de perdre un match à Rome… Si un jour je gagne Roland-Garros, le « premier » (défaite au premier tour) à Rome, on ne s’en souviendra pas !

Jusqu’à présent, vous avez bouclé toutes les spéciales à grande vitesse, est-ce difficile de vivre ce premier ralentissement ?

On aimerait que tout aille toujours très vite mais tout n’est pas toujours parfait dans une carrière. Vous devez rester calme. Mes entraîneurs Sébastien Grosjean (ex-4e mondial) et Sergi Bruguera (double vainqueur de Roland-Garros) ont vécu ces moments et savent parfaitement ce que je vis. Je travaille avec eux pour ces raisons.

Être tête de série n°1 dans un tournoi est nouveau pour vous. Comment le vivez-vous ?

C’est simple, ça ne m’est jamais arrivé. Je ne me mets pas de pression particulière. Tête de série ou pas, je sais que tout le monde est là pour gagner le tournoi. Le seul avantage de mon statut, c’est d’être exempté du premier tour et d’avoir un match de moins que les autres.

Lorsque vous jouez en France, ressentez-vous votre changement de statut auprès du public ?

Je ne suis pas revenu jouer un tournoi en France depuis le Masters 1000 de Paris à Bercy en octobre. Je ressens une différence oui, du fait de mon changement de statut. Lors de mon premier entraînement ce matin (lundi), j’ai senti le soutien du public. C’est bien.

 
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