l’armée israélienne aurait tué Yahya Sinwar, chef du Hamas, lors d’une frappe à Gaza – Libération

l’armée israélienne aurait tué Yahya Sinwar, chef du Hamas, lors d’une frappe à Gaza – Libération
l’armée israélienne aurait tué Yahya Sinwar, chef du Hamas, lors d’une frappe à Gaza – Libération

L’Etat hébreu a fait état ce jeudi 17 octobre d’une “enquête” menée pour savoir si le chef du mouvement islamiste était l’un des “trois terroristes tués” dans l’enclave.

Alors que tous les regards étaient tournés depuis des semaines vers l’Iran, où une réponse israélienne était attendue depuis que la République islamique a tiré près de 200 missiles sur l’Etat hébreu, dans la soirée du mardi 1er octobre, pour venger la mort de ses dirigeants. du Hezbollah libanais et du Hamas palestinien, c’est finalement vers Gaza que toute l’attention se tourne ce jeudi 17 octobre.

L’information tombe peu avant 16 heures (heure locale) : l’armée israélienne, qui affirme avoir tué trois terroristes à Gaza, vérifie si le chef du Hamas Yahya Sinwar figure parmi les morts. « Une déclaration commune de Tsahal et du Shin Bet [le service de renseignement intérieur israélien, ndlr] dit que les soldats de Tsahal ont tué trois terroristes à Gaza et que les forces de sécurité enquêtent pour savoir si Yahya Sinwar faisait partie des trois, détaille le quotidien israélien Hareetz. Ils pensent qu’il y a de fortes chances que Sinwar ait été tué.

L’identité des trois personnes décédées n’a pas encore été confirmée et il n’y a aucun signe de présence d’otages dans la zone touchée, selon un communiqué de l’armée israélienne. « De l’argent, des documents d’identité et du matériel de combat ont été trouvés sur les corps des terroristes, continue le quotidien. Les forces qui ont rencontré les terroristes n’étaient pas dans la zone pour une opération d’assassinat et n’avaient pas de renseignements préalables sur la présence de Sinwar dans cette zone. Une information qui laisse entendre que le leader du mouvement islamiste de l’enclave aurait pu être tué par hasard…

Analyses ADN et dentaires

Né en 1962 dans le camp de réfugiés de Khan Younes, au sud de la bande de Gaza, où ses parents ont été contraints de vivre après la Nakba (l’exode forcé des Palestiniens suite à la création de l’État d’Israël en 1948), Sinwar a été condamné en 1989 pour le meurtre de quatre Palestiniens qu’il soupçonnait de collaborer avec Israël. Prisonnier sous le numéro 7333335, il a été incarcéré dans les prisons israéliennes de 1989 à 2011, date à laquelle il a été libéré lors d’un échange de prisonniers. Lors de conversations avec des codétenus, il a expliqué comment son enfance de réfugié l’avait conduit au Hamas, où il serait recruté par son fondateur, Cheikh Ahmed Yassine. A un journaliste italien, il dira un jour que la prison “vous construit”, te donne le temps de réfléchir à ce que tu crois « et au prix que vous êtes prêt à payer » pour ça.

Si sa mort devait être confirmée, qui pourrait survenir avant la fin de la journée de jeudi après analyses ADN et dentaires, elle marquerait sans doute un tournant dans la guerre qui calcifie la région depuis les attentats terroristes du 7 octobre perpétrés par le Hamas. contre Israël, où 1.206 personnes ont été tuées et 251 prises en otages, selon un comptage réalisé par l’AFP. À Gaza, où l’État juif a lancé le 7 octobre 2023 une opération visant à détruire le mouvement islamiste, sans épargner les civils, plus de 42 000 personnes ont perdu la vie. Au Liban, où le Hezbollah a lancé le 8 octobre les hostilités contre Israël en « soutien » à Gaza, près de 2 300 personnes sont mortes dans les frappes israéliennes, dont plus de la moitié depuis la mi-septembre, principalement dans le sud. du pays et dans la banlieue sud de Beyrouth, fiefs du mouvement.

Succès majeur

La mort de Yahya Sinwar permettrait à l’État hébreu de revendiquer un autre succès majeur – même accidentel – après l’assassinat de plusieurs hauts dignitaires de « l’Axe de la Résistance » – à savoir le Hezbollah, le Hamas, la Syrie de Bachar al-Assad, les Houthis yéménites. et les milices chiites irakiennes. D’abord la mort de Fouad Chokr, un haut responsable militaire du Hezbollah tué par une frappe israélienne à Beyrouth le 30 juillet. Mais aussi celle du leader politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, le 31 juillet, qui se trouvait à Téhéran pour l’investiture de Massoud Pezeshkian. , ou encore celui de Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, tué le 27 septembre lors d’une frappe menée contre le QG du parti milice situé dans la banlieue de Beyrouth. Sans oublier l’attaque au téléavertisseur du 17 septembre, qui a stupéfié le Hezbollah, tué 39 personnes, pour la plupart des membres du mouvement, et blessé plus de 3 000 autres, dont l’ambassadeur iranien à Beyrouth. Des morts qui ont à chaque fois entraîné des réponses interminables de la part du « croissant chiite » contre Israël. Mais la mort de Sinwar, si elle est confirmée, pourrait peut-être offrir au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a toujours fait de l’éradication du Hamas et de son chef militaire son objectif ultime, une issue acceptable à la crise. à cette guerre dévastatrice.

 
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