Des décès sont signalés depuis plusieurs jours à la prison centrale de Kenge. Plusieurs facteurs entrent en jeu. Il s’agit notamment de la surpopulation ou encore du manque de soins sanitaires et alimentaires.
Le ministre provincial des Droits de l’Homme parle de trois décès en l’espace d’une semaine et de personnes non encore condamnées. Il précise que sur les 268 personnes en détention, seules 77 sont condamnées et une centaine en détention, dans l’attente de l’issue de la procédure. Me Adelar Nkisi déplore la lenteur de la justice, le nombre insuffisant de magistrats et les mauvaises conditions carcérales.
« Dans une prison construite pour 50 personnes, il y en avait 268 jusqu’à hier, et c’est l’asphyxie, avec la canicule maintenant, les infrastructures qui posent des problèmes, des problèmes de santé et d’alimentation. Alors que depuis quatre mois, « l’argent n’arrive pas et donc les frais de fonctionnement, maintenant c’est le gouvernement provincial qui se bat avec des moyens très limités, pour offrir, ne serait-ce qu’un peu, de la nourriture », a déclaré Me Adelar Nkisi, ministre provincial des droits. humains.
Le cadre de concertation de la société civile parle quant à lui de quatre décès dus aux mêmes causes.
« Selon nos sources, ce sont l’asphyxie, la malnutrition et la varicelle qui sont à l’origine de ces décès. 8 autres prisonniers sont dans un état très critique. Le cadre de concertation de la société civile du Kwango recommande au gouvernement de désengorger la prison centrale de Kenge en réhabilitant celle de Feshie », a déclaré Symphorien Kwengo, vice-président du cadre de concertation de la société civile du Kwango.
Construite à l’époque coloniale, la prison centrale de Kenge est la seule prison fonctionnelle de la province du Kwango. Il accueille des détenus des cinq territoires, même s’il a été construit pour seulement 50 personnes.
Jonathan Mesa, à Kenge
