“Le porte-avions chinois Liaoning est entré dans les eaux proches du canal Bashi et se dirige probablement vers le Pacifique occidental”, a indiqué le ministère taïwanais de la Défense dans un communiqué, tandis que l’armée chinoise a diffusé une vidéo affirmant qu’il était “prêt au combat”. L’armée taïwanaise reste “en alerte, prête à réagir si nécessaire”, dans un contexte de tensions accrues entre Taipei et Pékin.
Selon le communiqué, le porte-avions Liaoning est entré dans les eaux proches du canal qui relie la mer de Chine méridionale au Pacifique et sépare Taiwan des Philippines. Les forces armées taïwanaises surveillent de près les développements et « exercent une vigilance et une réponse appropriées », a ajouté le ministère, sans plus de détails. Le commandement du théâtre de l’Est de l’Armée populaire de libération, nom de l’armée chinoise responsable d’une zone comprenant Taiwan, a publié une vidéo de propagande sur ses réseaux sociaux intitulée « Pleinement préparé et attendant son heure avant la bataille ».
Le ministère de la Défense nationale (MND) a également suivi onze avions militaires chinois, huit navires de guerre et un navire officiel autour de Taiwan entre 6 heures du matin samedi et 6 heures du matin dimanche. Neuf avions ont traversé la ligne médiane du détroit de Taiwan et sont entrés dans la zone d’identification de défense aérienne (ADIZ) au nord, au sud-ouest et à l’est du pays. En réponse, Taïwan a envoyé des avions et des navires de guerre et déployé des systèmes de missiles côtiers. Selon Taipei, la Chine a déployé 150 avions militaires et 74 navires autour de Taïwan depuis le 1er octobre. Depuis septembre 2020, la Chine a intensifié son recours aux tactiques de la zone grise en augmentant progressivement le nombre d’avions militaires et de navires de guerre opérant autour de Taïwan.
La semaine dernière, dans un discours d’ouverture de la Fête nationale, le président taïwanais Lai Ching-te a déclaré que la République populaire de Chine n’avait pas le droit de représenter Taiwan, mais que l’île était prête à travailler avec Pékin pour faire face à des défis tels que le changement climatique. , adoptant un ton à la fois ferme et conciliant, mais suscitant l’ire de la Chine. Des sources de sécurité à Taiwan avaient déclaré avant le discours que son discours pourrait déclencher de nouveaux exercices militaires chinois, organisés pour la dernière fois par Pékin en mai, en guise de « punition » après le discours d’investiture de Lai au printemps.
La Chine, qui considère Taiwan démocratiquement gouvernée comme son propre territoire, considère Lai Ching-te comme un « séparatiste ».
