Un jour se souviendra, le 6 août, de l’exode de la population carhaisienne vers Plévin en 1944

A l’occasion de la cérémonie du 8 mai 1945, le maire de Carhaix, Christian Troadec annonce que le 6 août, la ville reviendra sur un épisode marquant de son histoire en célébrant le 80e anniversaire de l’exode de la population carhaixienne. vers la commune de Plévin. Cette journée commémorative, organisée à l’initiative des mairies de Plévin et de Carhaix, pourrait prendre par exemple la forme d’une randonnée mémorielle, afin de retracer le parcours entre la place du Champ-de-Bataille, où près de 3 000 habitants de Carhaix, jusqu’à la commune de Plévin.

« C’est dans une poussette que j’ai voyagé ! »

Bien qu’il n’ait qu’un an au moment des faits, Pierrot Le Guen, 81 ans, bien connu localement puisqu’il accompagne chacune des cérémonies patriotiques de sa trompette depuis les années 1960, est intarissable sur le sujet. « Mon père me racontait souvent comment tout s’était passé », dit-il. Le 6 août 1944, Carhaix est assiégée. Alors que les Alliés sont aux portes de la ville, les Allemands donnent l’ordre d’évacuer toute la population civile. « Je n’avais qu’un an et c’est dans une poussette que je me suis rendu à Plévin. D’après ce qu’on m’a dit, il était interdit de prendre quoi que ce soit, mais mes parents avaient réussi à cacher quelques vêtements au fond de ma poussette. Une des roues s’est cassée en chemin, alors je suis arrivé sur trois roues », sourit-il. Pierrot Le Guen, qui a recueilli de nombreux témoignages sur cet épisode, ajoute que « les Carhaisiens avaient reçu un merveilleux accueil de la part des Plévinois ».

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Une gerbe a d’abord été déposée par le maire, Christian Troadec, au pied du monument aux morts, au cimetière de l’église de Plouguer. (Le Télégramme/Jean-Noël Potin)

Un drame évité

Cet exode de 3 000 Carhaisiens vers Plévin fut de courte durée puisque la ville fut libérée le lendemain. “Ce jour-là, un drame de grande ampleur a été évité”, a reconnu Christian Troadec, appelant ceux qui ont écrit ou photographié des documents sur l’exode, ou qui en gardent des souvenirs, à contacter au préalable la mairie. du jour du souvenir du 6 août.

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Le cortège partant de l’église de Plouguer. (Le Télégramme/Jean-Noël Potin)

« Une leçon pour demain »

Cette cérémonie célébrant le 79ème anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, devait aussi être l’occasion, pour le maire, “de se souvenir du sacrifice de nos aînés tombés pour la liberté et pour la paix”. L’édile a ajouté que cette cérémonie devrait servir d’avertissement sur la persistance d’une idéologie qui a généré des crimes monstrueux et conduit le monde à la guerre. « Cette cérémonie ne rend pas seulement hommage aux disparus, elle symbolise avant tout la sauvegarde de la mémoire collective ; Ensemble, nous voulons que chacun sache où peut mener l’indifférence, face au danger d’une renaissance d’un mal qui a si cher à l’humanité. Nous devons être extrêmement vigilants. La résistance n’est pas un enseignement dépassé mais une leçon pour demain ! “, il a dit.

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Lors de son intervention, le maire Christian Troadec, aux côtés du président de la Fnaca, Antoine Marzin. (Jean-Noël Potin)
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Fidèle clairon autodidacte des cérémonies patriotiques locales depuis les années 1960, Pierrot Le Guen a vécu l’exode du 6 août 1944 dans un landau, alors qu’il n’avait qu’un an. (Jean-Noël Potin)
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A l’issue de la cérémonie, place de Verdun, élus et personnalités locales sont allés saluer les porte-drapeaux, à l’image de la première adjointe au maire, Jacqueline Mazéas, serrant ici la main du plus jeune porte-drapeau. (Le Télégramme/Jean-Noël Potin)
 
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