73 % d’animaux perdus en 50 ans : peut-on encore enrayer l’effondrement de la faune sauvage ?

73 % d’animaux perdus en 50 ans : peut-on encore enrayer l’effondrement de la faune sauvage ?
73 % d’animaux perdus en 50 ans : peut-on encore enrayer l’effondrement de la faune sauvage ?

Cette conclusion du rapport « Planète Vivante » ne signifie pas que plus des deux tiers du nombre d’animaux sauvages de la planète ont disparu, mais que la taille des différentes populations (groupes d’animaux d’une même espèce partageant un habitant commun) a diminué de 73 % en moyenne au cours des cinquante dernières années (1970-2020). La tendance était de 68% lors de la précédente édition en 2022.

« Nous avons vidé les océans de 40 % de leur biomasse »

Au total, environ 5 500 vertébrés (mammifères, oiseaux, poissons, reptiles et amphibiens), répartis dans quelque 35 000 populations à travers le monde, sont désormais recensés par ce « Living Planet Index », établi et mis à jour tous les deux ans par la Zoological Society of London. (ZSL) depuis 1998. L’indice est devenu une référence internationale pour prendre le pouls des écosystèmes naturels et analyser les conséquences sur la santé humaine, l’alimentation ou le changement climatique, malgré les critiques répétées des scientifiques contre le mode de calcul, accusé d’exagérer fortement l’ampleur du déclin.

Dans le détail, la baisse la plus forte est observée dans les populations d’espèces d’eau douce (-85%), suivies par les vertébrés terrestres (-69%) et marins (-56%). « Nous avons vidé les océans de 40 % de leur biomasse », a rappelé Yann Laurans du WWF France. Continent par continent, la baisse atteint 95% en Amérique latine et Caraïbes, suivie par l’Afrique (-76%), l’Asie et le Pacifique (-60%). La baisse est « moins spectaculaire en Europe et Asie centrale (-35 %) et en Amérique du Nord (-39 %). « Le tableau dressé est incroyablement inquiétant », a déclaré Kirsten Schuijt, directrice exécutive du WWF. “Mais la bonne nouvelle, c’est que nous ne sommes pas encore au point de non-retour”, a-t-elle ajouté, citant les efforts en cours dans la foulée de l’accord de Paris sur le climat ou de l’accord Kunming-Montréal. Cette dernière a fixé une vingtaine d’objectifs de conservation de la nature que les États du monde doivent atteindre d’ici 2030.

 
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