« On commence à voir ses effets… » un premier forum d’agroécologie réussi à La Fouillade

Une centaine d’étudiants étaient présents pour la première édition du forum de l’agroécologie organisé par l’institut François Marty. Répartis en cinq groupes, les élèves et étudiants ont pu découvrir les différentes techniques de protection de l’environnement dans le monde agricole. « Nous travaillons avec Nicolas Guibbert à Trébessac depuis plusieurs années. Etant suffisamment avancé sur la question, il me semblait juste de venir faire ces découvertes ici », explique Vincent Verhaeghe, professeur à l’origine de l’initiative de cet après-midi.

Pour l’occasion, la Chambre d’Agriculture de l’Aveyron, le Syndicat Paritaire (SMBV2A), l’association Arbres, Haies, Paysages de l’Aveyron ainsi que l’association de développement (ADASEA) étaient présents. « Ce sont des acteurs importants du monde agricole. Ils contribuent à équilibrer notre mode de production actuel avec les besoins environnementaux. Pendant trois heures, chaque groupe est passé d’atelier en atelier et a pu découvrir les différentes installations de la ferme. « Il y a sept ou huit ans, nous avons aidé Nicolas à planter une haie, arrachée les années précédentes, pour compenser l’éboulement et ramener la flore. Aujourd’hui, on commence à en voir les premiers effets », affirme le professeur.

L’eau au centre des conversations

Les étudiants ont pu en apprendre davantage sur la fertilisation, les zones humides, la biodiversité et les plans d’eau. Qu’ils soient étudiants de deuxième ou deuxième année du BTS ACSE (analyse, gestion et stratégie de l’entreprise agricole), ce sont des matières qu’ils commencent à étudier. « Quelqu’un peut-il me dire ce qu’est un tournant ? » demande Chloé Fournel, technicienne aval rivière. Même si certaines personnes ont des idées, les réponses ne sont pas complètes.

Après quelques minutes de questions/réponses, elle les emmène observer un des travaux réalisés à la ferme. “M. Guibbert a fait construire un système permettant de remplir le plan d’eau artificiel juste derrière soi. Pour éviter d’assécher le cours d’eau passant sur la propriété, nous avons installé deux buses pour faire une rivière enterrée. Ce système permet, en fonction du débit, de continuer à alimenter le cours d’eau en contrebas, et en cas de fort débit, de remplir le plan d’eau.

Un système assez simple, mais qui demande une certaine réflexion. “Nous avons dû effectuer de nombreux tests et calculs avant de pouvoir l’installer.” Tous ces travaux contribuent à préserver la biodiversité de la rivière en empêchant les espèces nuisibles de s’établir durablement.