Le prix Nobel de physique a été décerné le 8 octobre 2024 à deux chercheurs ayant travaillé sur l’IA.
Le prix Nobel de physique 2024 a récompensé mardi deux pionniers de l’intelligence artificielle (IA), les chercheurs américains John Hopfield et canado-britannique Geoffrey Hinton, pour leurs découvertes sur les réseaux de neurones artificiels et l’apprentissage automatique.
Systèmes d’apprentissage automatique
« Les deux gagnants […] a utilisé des outils physiques pour développer des méthodes qui constituent la base des puissants systèmes d’apprentissage automatique d’aujourd’hui.a expliqué dans un communiqué l’Académie royale des sciences de Suède, qui décerne chaque année ce prix d’une valeur de 11 millions de couronnes suédoises (environ un million d’euros).
« L’apprentissage automatique basé sur les réseaux de neurones artificiels révolutionne la science, l’ingénierie et la vie quotidienne »a souligné l’Académie. John Joseph Hopfield, né en 1933, physicien et biologiste, professeur à l’université de Princeton, “créé une mémoire associative capable de stocker et de reconstruire des images et d’autres types de modèles dans les données.”
Quant à Geoffrey Hinton, né en 1947, professeur à l’Université de Toronto, il “a inventé une méthode capable de repérer de manière autonome les propriétés des données et ainsi d’effectuer des tâches telles que l’identification d’éléments spécifiques dans les images”, a-t-elle ajouté. «Je suis abasourdi. Je n’aurais jamais pensé que cela arriverait. » a réagi le chercheur au téléphone.
Le débat sur l’IA
L’année dernière, Geoffrey Hinton a démissionné de Google pour alerter sur les dangers que l’IA représenterait pour l’avenir de l’humanité, après avoir réalisé que les ordinateurs pourraient devenir plus intelligents que les humains bien plus tôt que lui et d’autres experts ne le pensaient. Une inquiétude partagée par le jury Nobel.
« Même si l’apprentissage automatique présente d’énormes avantages, son développement rapide soulève également des inquiétudes quant à notre avenir »a déclaré Ellen Moons, présidente du Comité Nobel de physique. « Collectivement, les humains portent la responsabilité d’utiliser cette nouvelle technologie de manière sûre et éthique, pour le plus grand bénéfice de l’humanité. »
Le prix Nobel de physique est le deuxième prix Nobel décerné cette semaine, après celui de médecine lundi, et avant ceux de chimie (mercredi), de littérature (jeudi) et de paix (vendredi).
