En Ituri, les activités économiques sont à l’arrêt depuis jeudi 2 mai sur tout le territoire d’Aru, situé à 260 kilomètres au nord de Bunia, en réponse à l’escalade de la criminalité qui a culminé avec le meurtre d’un enfant par des hommes armés la semaine dernière. Cette paralysie est le résultat d’un slogan de la société civile locale qui a décrété trois jours de villes fantômes, en signe de protestation.
Dans une note adressée mardi à l’Administrateur Territorial, la société civile a dénoncé la hausse de la criminalité dans la région, citant notamment comme exemples récents le meurtre d’un enfant par balle et l’enlèvement de deux autres par des hommes armés non identifiés.
Les magasins, boutiques, stations-service et marchés sont fermés depuis jeudi matin dans les grandes villes comme Aru, Ariwara et Ingbokolo. La circulation est également très faible dans les rues et sur les routes reliant cette région aux territoires voisins de Mahagi en Ituri et de Watsa et Faradje dans la province du Haut-Uélé.
Des représentants de la société civile locale, notamment la Fédération congolaise des entreprises, des jeunes et des notables de la région, ont entamé jeudi des discussions avec l’Administrateur territorial dans le but de trouver des solutions à leurs revendications.