Le président a assuré dans une interview à « The Economist » que des troupes pourraient être engagées sur le terrain à la demande de l’Ukraine et si la Russie franchissait les lignes de front. Selon lui, « la survie du continent européen » et sa « crédibilité » sont en jeu.
Par Le Nouvel Obs avec AFP
Publié le 2 mai 2024 à 14h41
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« Il faut légitimement se poser la question. » Dans un entretien publié ce jeudi 2 mai par « The Economist », Emmanuel Macron a une nouvelle fois assumé la possibilité d’envoyer des troupes terrestres occidentales en Ukraine. « si les Russes parvenaient à percer les lignes de front » et si Kyiv le faisait ” demande “.
« L’exclure a priori, c’est ne pas tirer les leçons des deux dernières années »alors que les pays de l’Otan avaient dans un premier temps exclu d’envoyer des chars et des avions en Ukraine avant de finalement changer d’avis, a ajouté le locataire de l’Elysée.
Le chef de l’Etat français a créé la polémique fin février en affirmant qu’il ne fallait pas envoyer de troupes occidentales sur le sol ukrainien. « être exclu » à l’avenir. Il a expliqué qu’il voulait se remettre de « Ambiguïté stratégique » dans la réponse européenne à l’invasion russe de l’Ukraine, au nom d’une « surprise » qu’il réclame.
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La plupart des pays européens, ainsi que les Etats-Unis, ont toutefois clairement pris leurs distances avec les propos du président, même si certains ont depuis fait un pas en sa direction.
« La Russie ne peut pas gagner en Ukraine »
« Comme je l’ai dit, je n’exclus rien, car nous sommes face à quelqu’un qui n’exclut rien »a-t-il réaffirmé dans les colonnes de l’hebdomadaire anglais, en faisant référence au président russe Vladimir Poutine. « Nous avons sans doute trop hésité à formuler les limites de notre action à quelqu’un qui ne les a plus et qui est l’agresseur »il a continué.
« J’ai un objectif stratégique clair : la Russie ne peut pas gagner en Ukraine. Si la Russie gagne en Ukraine, nous n’aurons plus de sécurité en Europe. Qui peut prétendre que la Russie s’arrêtera là ? »a expliqué Emmanuel Macron qui a évoqué le cas de “pays voisins” comme la Moldavie, la Roumanie, la Pologne ou la Lituanie.
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« Et derrière ça, quelle crédibilité pour les Européens qui auraient dépensé des milliards, qui auraient dit que c’était la survie du continent qui était en jeu et qui ne se seraient pas donné les moyens d’arrêter la Russie ? Alors oui, il ne faut rien exclure”a insisté le président français.
Par Le Nouvel Obs avec AFP
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