détenu à Meaux-Chauconin pour violences conjugales, il replonge

détenu à Meaux-Chauconin pour violences conjugales, il replonge
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« Que vous a dit le tribunal le jour de votre condamnation ? La victime n’a aucune interdiction. Ce n’est pas elle qui a été condamnée, elle ne risque pas d’aller en prison. Je m’en souviens très bien puisque c’est moi qui présidais l’audience ce jour-là. Je sais ce que je dis. La question est maintenant : que faisons-nous de vous ? » En écoutant le président du tribunal correctionnel de Meaux souligner les i, le prévenu a fait profil bas dans le box.

Ce Meldois de 25 ans était jugé en comparution immédiate lundi pour avoir violé deux interdictions : celle d’entrer en contact avec ex-compagne, qu’il avait violée, et celle de se présenter à son domicile. Pour se défendre, le jeune homme n’a eu que cette explication : « Elle a toujours essayé de me contacter, même lorsque j’étais en détention. Elle demandait de mes nouvelles.

Il tente de se suicider en garde à vue

Et de continuer son histoire. « Je ne pensais pas la voir mais, quand je suis parti, elle était devant la prison de Meaux-Chauconin. J’aimais beaucoup, beaucoup, un peu trop cette femme. Et d’assurer qu’il aurait reçu des centaines de lettres de son ancien ami et qu’il aurait demandé à l’administration pénitentiaire de ne pas les lui remettre.

Selon l’enquête, les retrouvailles ont commencé lorsqu’il a obtenu un congé en janvier, puis lorsqu’il a bénéficié d’une semi-libération en février. Le prévenu est même revenu vivre avec son ex-compagne, avec son accord. Et ce, malgré la peine à 16 mois de prison, prononcée en mars 2023, pour violences conjugales, menaces de mort et appels malveillants.

Mais loin d’avoir mené une relation apaisée en toute discrétion malgré les interdits de la justice, elle aurait été ponctuée de violences, provoquées par des crises de jalousie de sa part. Le point culminant ayant été atteint avec l’annonce d’une grossesse non désirée par la jeune femme. La police a été alertée par le personnel soignant de l’hôpital, où ce dernier avait été vu en consultation. La présidente Isabelle Verissimo a évoqué la garde difficile du prévenu, qui a tenté de s’étrangler avec son t-shirt.

“La violence n’est pas l’amour”

Ce dernier a tenu à rassurer les juges : “Là, je suis sûr de moi, j’ai envie de partir, je ne veux plus avoir de souci de justice”. Des promesses qui n’ont pas empêché la procureure Florence Guinaudeau de demander six mois de prison, avec mandat de dépôt, ainsi que la révocation de six mois de prison supplémentaires, prononcée lors d’une précédente condamnation : « Le prévenu dit qu’il aimait Madame aussi. beaucoup mais la violence n’est pas l’amour. Et ce n’est pas à elle de respecter les interdictions.»

L’avocat de la défense Philippe Savoldi a plaidé les difficultés psychologiques de son client : « Il a tenté de mettre fin à ses jours en garde à vue. Il ne veut plus revivre le confinement, même dans un commissariat. Il a vécu un choc en prison. Ce qui compte, c’est qu’il puisse se guérir.

Les juges ont suivi les réquisitions du parquet. Le jeune homme est retourné derrière les barreaux. Son ex-conjointe, qui n’était pas présente à l’audience, n’était pas là pour le voir.

 
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