« Mon chat… Ma grosse loutre… » C’est par un long message publié sur Facebook que le père de Matisse, tué à 15 ans dans une rixe à Châteauroux, a rendu hommage à son fils. « Tu ne méritais pas ça… […] Tu étais un gars vraiment sympa, trop sympa en fait, qui n’avait pas les armes pour ces associations qui t’attiraient depuis plusieurs semaines…», a-t-il écrit.
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Samedi 27 avril, Matisse a été poignardé à plusieurs reprises au thorax, avant de succomber à ses blessures dans la soirée. Le principal suspect, âgé de 15 ans, a été placé sous contrôle judiciaire. Sa mère, 37 ans, a également été arrêtée. A l’origine de cette rixe, des insultes entre les deux adolescents et le coup au visage porté par Matisse. Le suspect aurait également tenu des propos racistes. Selon lui, Matisse l’aurait traité de « fils de Ben Laden » et l’aurait encouragé à retourner dans son pays.
“Je vivrai pour toi”
« Aujourd’hui que tu es parti, je sais que tu ne souffres pas et que, comme cette horreur est arrivée très vite, tu n’as pas trop souffert », poursuit le père, évoquant ces « quinze années merveilleuses passées presque [lui] « . Si « se morfondre, choisir la haine, la colère » sont des solutions « légitimes », selon lui, il dit ne pas vouloir « se rabaisser au niveau des deux monstres qui vous ont froidement assassiné. […] Non, Matou, je vivrai pour toi et je rirai en ta mémoire. »
Le plus dur, explique-t-il, est « d’imaginer qu’on ne se verra plus », mais préfère connaître son fils « en paix ». « Nous allons nous adapter, […] Ce sera évidemment compliqué, mais nous y arriverons pour vous et votre mémoire. »
Dans cette lettre ouverte, il appelle chacun à mettre une photo d’une loutre de mer comme photo de profil, en référence au surnom qu’il a donné à son fils. “Voici mon Chat, ce petit mot pour te dire “je t’aime”, pour dire aux parents de surveiller leurs enfants, car la vie est fragile, et que tu vas me manquer pour toujours”, conclut-il.
L’adolescente de 15 ans a été mise en examen lundi soir pour “meurtre” et écrouée lundi 29 avril. Sa mère a été mise en examen pour “violences volontaires” sur personne “vulnérable”, pour avoir “giflé la victime”, a indiqué un communiqué de presse. libérer la procureure de la République de Bourges, Céline Visiedo, qui a repris le dossier.
