« Sans cabine, sans base, sans parler anglais, ce n’était pas facile »

« Sans cabine, sans base, sans parler anglais, ce n’était pas facile »
« Sans cabine, sans base, sans parler anglais, ce n’était pas facile »

La ballade irlandaise chantée et jouée par les sonneurs de cloches en comité d’accueil ce jeudi 3 octobre pour Patrick Quéré. Cet agriculteur de Goulven (Finistère) s’est lancé un défi à 60 ans : quitter faire le tour de l’Irlande sur son tracteur, « pas de cabine, pas de dépose-minute, sans parler un mot d’anglais ». Il est de retour trois semaines plus tard, débarquant du ferry à Roscoff, les derniers kilomètres avalés jusqu’à la ferme. Mission accomplie. A l’aide d’un nouveau téléphone portable, le premier smartphone que le responsable des opérations ait jamais possédé, et qu’il a découvert trois jours avant le départ. Parallèlement, il découvre Google Trad.

“Quand je décide quelque chose, je le fais”

C’est sous les applaudissements de dizaines d’amisparents et employés (qui géraient l’exploitation pendant le voyage) qu’il a rentré chez lui à Goulven, ce jeudi 3 octobre, un comité d’accueil invité par sa compagne de 10 ans, Véronique. Il descend de son tracteur, enlève le kalabossen (sorte de capote) de son père et salue ses amis : “Quand je décide quelque chose, je le fais.”

« J’ai dormi dans mon box (une benne à l’arrière du tracteur avec un sac de couchage), j’ai dormi dans des chambres d’hôtes, des hôtels, une caravane, une yourte… J’ai rencontré des gens extraordinaires. Certains ont refusé de prendre de l’argent pour se loger. Il n’y a pas de super hommes, il y a des super hommes partout, c’est la conclusion de ce voyage.

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Un tracteur sans cabine, avec drapeau breton et drapeau irlandais ? Il a intrigué en Irlande du Nord, il a intrigué sur les autoroutes, il a intrigué dès son arrivée à Dublin : « Il y avait trois voies, j’étais au milieu et de chaque côté, un bus à impériale ! ». Et il a eu peur : « À un moment donné, j’ai repris mes habitudes françaises en conduisant à droite et je me suis retrouvé nez à nez avec une voiture. Une jeune fille au volant, les pneus crissent, la fumée sort pas une critique, rien du tout ! « Il faut quitter le trottoir à droite en Irlande », et j’ai fait tout mon parcours comme ça sans problème. Combien de klaxons ai-je reçu pendant mon voyage ? Zéro! Même sur l’autoroute ! Les gens me faisaient des signes amicaux.

“C’était dur physiquement”

Dans le chapitre problèmes ? Mauvaises routes, froid sur le siège du tracteur sans cabine, “C’était physiquement dur.”

Mais au final, une aventure humaine hors du commun. Patrick Quéré a 60 ans, une exploitation agricole avec des salariés et des responsabilités familiales. Et là, il s’est offert ses trois premières semaines de vacances seul de sa vie, sa compagne Véronique lui a offert ses trois premières semaines de déconnexion : « C’est la première fois de ma vie que je ne pense pas à mon travail. Sinon, chaque matin, quand je me lève, je pense à mon travail, que faire, que ne pas faire, aux problèmes à résoudre. J’ai 40 appels téléphoniques par jour ! Là, je ne résolvais que les problèmes des vacanciers et tout ça, ça faisait vraiment du bien. vraiment que c’était une soupape de sécurité, je devais être laissé, je devais être laissé.

C’est la première fois de ma vie que je ne pense pas à mon travail.

Véronique remains moved: « Mon objectif était de plaire à Patrick. C’est son 60ème anniversaire et c’est ma façon de m’organiser, de le remplacer. Ayant déjà la charge de l’entreprise pendant son absence et aussi qu’il soit un accueil digne de ce qu’il faisait. Il ne savait pas prendre des vacances seul pendant 21 jours minimum, il était obligatoire d’y couper. Je suis très fier de lui. Je ne sais pas si j’aurais eu ce courage, sur un tracteur, c’est une expérience !

Et le futur ? Reprendre des vacancesles vrais, deux, ensemble. Mais pas sur un tracteur.

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