A moins de cent jours de son entrée en lice, l’espoir grandit. Le 6 avril, Coline Devillard a remporté la médaille d’or au saut de cheval, sa spécialité, lors d’une manche de la Coupe du monde en Croatie. Une performance qui fait suite à médaille de bronze historiqueremporté avec l’équipe de France aux Mondiaux en Belgique en octobre dernier. Une médaille attendue depuis… 1950 ! Ce jour-là, les Françaises avaient d’ailleurs validé leur qualification olympique après la chute de Coline au sol.
Sur les traces de son père, ancien gymnaste, Coline Devillard fait ses débuts à l’âge de deux ans au club de Digoin, en Saône-et-Loire. Ses capacités émergentes impressionnent. En 6ème, elle intègre le Centre Espoir de Dijon avant de rejoindre l’Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance (INSEP), à Paris, le saint des saints des sportifs de haut niveau.
Des plateformes de gym aux pistes d’athlétisme
Depuis, avec son camarade de club Marine Boyer (également sélectionnée pour les JO), elle s’est imposée au fil du temps comme l’une des grandes spécialistes du voltige. En 2017, elle est même sacrée championne d’Europe, première gymnaste française titrée sur cet agrès au niveau européen.
Mais la Meldoise a aussi traversé une période de doutes. Réserviste pour Jeux olympiques de Tokyo en 2021, elle a été éliminée lors des qualifications pour les Mondiaux la même année. Une vraie désillusion. “Je savais que je devais sortir un peu du gymnase pour trouver ce qui pourrait m’aider. J’avais surtout besoin de quelque chose pour mon bien-être et mon quotidien“,a-t-elle déclaré à Olympics.com. Coline trouve alors la solution avec Ladji Doucouré. Trois fois par semaine, elle s’entraîne avec le champion du monde du 110 m haies en 2005 converti en entraîneur. Des résultats plus que concluants. Depuis, elle a remporté un deuxième titre européen au saut de cheval et deux médailles mondiales de bronze.par équipes et individuellement. Celle qui se décrit comme toujours enjouée rêve désormais d’élargir son palmarès cet été à Paris.
