Lors de son discours de politique générale, prononcé ce mardi 1er octobre devant l’Assemblée nationale, le nouveau Premier ministre Michel Barnier a insisté sur l’aspect sécuritaire. Il souhaite notamment sévir contre les mineurs.
Michel Barnier souhaite durcir le ton à l’égard des mineurs responsables de crimes ou de délits.
Il veut apaiser “les quartiers” en résolvant les problèmes de justice pour mineurs et s’est même montré favorable à la construction d’établissements spécialisés pour jeunes délinquants.
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Il faut aussi « réduire les possibilités de réduction ou de modification de peine » et repenser le « recours au sursis », a annoncé Michel Barnier qui a réitéré sa volonté de « reconstruire les lieux de prison », rappelle le Premier ministre.
Reprenez les réflexions annoncées par Gabriel Attal
Dans le même esprit, Michel Barnier a indiqué lors de son discours vouloir poursuivre «réflexion sur les atténuations de l’excuse minoritaire»rapports BFM.
Cette excuse minoritaire avait d’ailleurs déjà été évoquée par Gabriel Attal, alors Premier ministre, dans le cadre d’une réflexion globale sur les violences chez les jeunes. Invité en avril sur le tournage de BFMl’ancien chef du gouvernement s’est dit prêt à ouvrir le débat sur « les atténuations de l’excuse de la minorité » dans les condamnations pénales et sur la possibilité de «établir une comparution immédiate devant le tribunal pour les jeunes de 16 ans et plus, afin qu’ils répondent immédiatement de leurs actes comme les adultes».
Discernement
L’excuse minoritaire est le principe selon lequel les sanctions sont atténuées à l’encontre des mineurs en raison de leur jeune âge. Dans son article 122-8, le Code pénal précise : « Les mineurs capables de discernement sont pénalement responsables des crimes, délits ou contraventions dont ils ont été reconnus coupables, compte tenu de l’atténuation de responsabilité dont ils bénéficient en raison de leur âge, dans les conditions fixées par le code de justice pénale des mineurs. » .
La justice considère « capable de discernement » mineurs de plus de 13 ans. Parmi les conditions fixées par le code de justice pénale pour les mineurs dans le cadre de cette excuse minoritaire, on retrouve notamment la règle selon laquelle les tribunaux ne peuvent prononcer une peine privative de liberté supérieure à la moitié de la peine encourue, pour autant puisqu’il s’agit d’un mineur de plus de 13 ans.