« Une situation qui date de très longtemps », estime un sociologue

Le jeune Matisse, 15 ans, est décédé samedi 27 avril à Châteauroux (Indre) après avoir été poignardé par un autre mineur, également âgé de 15 ans. Alors que le gouvernement affiche sa volonté de lutter contre les violences chez les jeunes, ce nouveau drame impliquant des mineurs relance les discussions sur les violences mineures.

« Il ne faut pas généraliser sur une génération entière. Quand on parle de quartiers difficiles, on a des familles où ça va très bien et des familles où ça va mal. Nous avons des configurations extrêmement variées, donc il faut éviter la simplification. Il y a 25 ans dans les quartiers, il y avait déjà des attentats, des jets de pierres sur des voitures de police.»estime Christian Mouhanna, sociologue et chercheur au Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales (CESDIP), lundi 29 avril dans 19/20 info.

Plusieurs tragédies récentes impliquant des agresseurs mineurs ont depuis relancé le débat. « Malheureusement, c’est une situation qui dure depuis très longtemps. Et nous avons toujours les mêmes réponses avec très peu de réflexion. Depuis 2002, nous avons toujours eu des lois de plus en plus répressives.»explique le sociologue.