Lueur d’espoir pour une trêve à après près de sept mois de guerre

Les espoirs d’une deuxième trêve dans la bande de liés à la libération des otages renaissent lundi après près de sept mois de guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien .

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a déclaré lundi qu’il “espérait” une réponse favorable du Hamas à une proposition qu’il a qualifiée d'”extraordinairement généreuse de la part d’Israël”.

Une réunion a eu lieu lundi au Caire entre les représentants de l’Egypte et du Qatar – pays médiateurs avec les Etats-Unis – et le Hamas, qui doit donner sa réponse à cette proposition négociée entre Israël et l’Egypte.

Une Source proche du mouvement a indiqué à l’AFP que la délégation du Hamas avait quitté l’Egypte pour Doha et qu’une réponse serait donnée « dans les plus brefs délais ».

“Une offre très généreuse d’un de 40 jours, la libération de milliers de prisonniers palestiniens en échange de la libération de ces otages” a été faite au Hamas, a déclaré lundi à Riyad le chef de la diplomatie britannique, David Cameron.

Depuis le début de la guerre, seule une trêve d’une semaine a été instaurée fin novembre. Il a permis la libération de quelque 80 otages israéliens ou binationaux et d’une vingtaine d’étrangers, pour la plupart des ouvriers agricoles thaïlandais, en échange de 240 prisonniers palestiniens incarcérés par Israël.

Après Riyad, M. Blinken est attendu en Israël mardi, dans le cadre d’une nouvelle tournée au Moyen-Orient destinée à promouvoir une nouvelle trêve dans le territoire palestinien assiégé et plongé dans une crise humanitaire majeure.

© PISCINE/AFP

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken à Riyad, le 29 avril 2024

A Riyad, M. Blinken a également réitéré l’opposition de pays à une offensive israélienne sur la ville surpeuplée de Rafah, au sud de la bande de Gaza, devenue un immense camp de réfugiés abritant près d’un million et demi de Palestiniens dans des conditions sanitaires catastrophiques.

Selon les médecins et la Défense civile, les frappes israéliennes sur plusieurs maisons ont fait 22 morts dans la nuit dans cette ville.

“Nous demandons au monde entier d’appeler à une trêve durable, cela suffit”, a déclaré un homme, Abou Taha, qui veillait sur ses proches tués à l’hôpital al-Najjar de Rafah.

« Un véritable enfer »

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Des Palestiniens traversent un camp de personnes déplacées à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, près de la frontière avec l’Égypte, le 28 avril 2024.

Après avoir enduré le froid de l’hiver, les familles déplacées subissent désormais la chaleur qui monte fin avril, sans eau courante, à peine protégées du soleil sous les toiles des tentes.

« L’eau que nous buvons est chaude », a déclaré Ranine Aouni al-Arian, une mère déplacée de la ville voisine de Khan Younes.

« Les enfants ne supportent plus la chaleur et les piqûres de mouches et de moustiques », explique-t-elle. Son bébé, qu’elle tient dans ses bras, a le visage couvert de morsures.

“Nous vivons un véritable enfer”, a également déclaré à l’AFP Hanane Saber, une personne déplacée de 41 ans.

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Des Palestiniennes pleurent après un attentat à la bombe contre le camp de réfugiés de Nusseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 29 avril 2024.

L’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a averti qu’« à mesure que les températures se réchauffent, le risque de propagation de maladies augmente ».

Malgré la désapprobation de nombreuses capitales et organisations humanitaires, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu affirme qu’une offensive sur Rafah est nécessaire pour vaincre le Hamas et libérer les otages détenus à Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre.

“Trop tôt”

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Camp de déplacés palestiniens à Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 27 avril 2024

L’Egypte a déclaré lundi qu’elle « espérait » une trêve.

Cependant, Zaher Jabareen, l’un des négociateurs du Hamas, a déclaré à l’AFP qu’il était “trop ​​tôt pour parler d’une atmosphère positive dans les négociations”.

Le Hamas exige avant tout « un cessez-le-feu permanent » à Gaza, hypothèse qu’Israël a toujours refusée, a-t-il souligné.

Le Hamas exige également « un retrait (israélien) de la bande de Gaza, le retour des déplacés, un calendrier clair pour le début de la reconstruction et un accord d’échange qui supprime toute injustice envers les détenus palestiniens, hommes et femmes », a-t-il déclaré.

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Une Palestinienne regarde les corps de ses proches tués dans un attentat à la bombe, à l’hôpital al-Najjar à Rafah, au sud de la bande de Gaza, le 24 avril 2024.

Selon les médias, le cabinet de guerre israélien a d’abord exigé la libération de 40 otages détenus à Gaza, avant d’autoriser les négociateurs à réduire ce nombre.

Le site d’information américain Axios a indiqué qu’Israël exigeait la libération de femmes, civils ou militaires, et d’hommes de plus de 50 ans ou en mauvaise santé.

Selon Axios, le Hamas affirme que seuls 20 otages répondent à ces critères. Le site ajoute que le nombre de jours de trêve serait égal à celui des otages libérés.

« Ramener nos proches à la maison »

Lundi, les proches de deux otages israéliens apparus samedi dans une vidéo diffusée par le Hamas, ont réclamé leur libération immédiate.

“Israël, l’Egypte, le Qatar et les Etats-Unis… nous vous exhortons à faire tout ce qui est en votre pouvoir pour ramener chez nous nos proches maintenant”, a déclaré Elan Siegel, fille de Keith Siegel, 64 ans, kidnappé le 7 octobre par le Hamas.

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JLOTS, le système portuaire temporaire de l’armée américaine

La guerre a été déclenchée le 7 octobre lorsque des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont mené une attaque sans précédent dans le sud d’Israël, faisant 1.170 morts, principalement des civils, selon un bilan de l’AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Plus de 250 personnes ont été kidnappées et 129 restent captives à Gaza, dont 34 sont mortes selon les autorités israéliennes.

En représailles, Israël s’est engagé à anéantir le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, qu’il considère comme une organisation terroriste, aux côtés des Etats-Unis et de l’Union européenne. Son offensive à Gaza a fait 34 488 morts, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.

AFP

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Un homme assis devant un bâtiment détruit par un bombardement israélien, à Rafah, au sud de la bande de Gaza, le 29 avril 2024.

Outre Rafah, des bombardements ont visé lundi le camp palestinien de Nousseirat, au centre de la bande de Gaza, selon des images de l’AFP, ainsi que la ville de Gaza (nord).

“S’il y a un accord (de trêve), nous suspendrons l’opération à Rafah”, a déclaré samedi le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, sur la chaîne israélienne N12.

Par ailleurs, l’armée israélienne a fait état lundi de la mort de deux de ses soldats, portant à 263 le nombre de ses soldats tués depuis le début de la guerre.

burx-cn/hme

 
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