« c’est faux de dire que j’ai envoyé des messages incessants »

« c’est faux de dire que j’ai envoyé des messages incessants »
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Pierre Monnoir, 71 ans et Lionel Reber, 77 ans, tous deux anciens présidents de l’ADAVIRS de l’Yonne sont accusés de faits de harcèlement contre cinq salariés de l’association et comparaissent lundi devant le tribunal judiciaire de Fontainebleau en Seine-et-Marne. L’affaire a été délocalisée dans un département voisin de l’Yonne en raison des liens étroits qui existent entre l’association d’aide aux victimes et le tribunal d’Auxerre.

Pierre Monnoir se dit désolé que ces femmes souffrent

Dans l’après-midi, le tribunal a interrogé Pierre Monnoir sur les accusations portées contre lui par cinq anciens salariés pour des faits qualifiés de harcèlement par le parquet de Fontainebleau. “Je suis désolé que ces femmes souffrent.”commence par dire l’ancien directeur de l’association. « Avez-vous réalisé que ces femmes souffraient lorsque vous travailliez avec elles ? demande le président. “Non, je ne l’ai pas remarqué.”

“J’ai des blagues VRP”

Interrogé sur les nombreux emails, messages et appels dont lui reprochent les ex-employés d’ADAVIRS 89, le prévenu répond : “C’est un mensonge de dire qu’il s’agissait de messages incessants.” Concernant les propos sexistes ou sexuels rapportés par plusieurs témoins, Pierre Monnoir reconnaît : “J’ai des blagues VRP”. Il a effectué sa carrière professionnelle en tant que vendeur dans le secteur automobile.

Le prévenu estime que les plaignants ont été manipulés

L’ancien président d’ADAVIRS laisse entendre que cette série de plaintes contre lui constituerait mesures de représailles, après un litige avec un autre membre de l’association. Concernant le témoignage d’un des anciens salariés, il a déclaré : « Nous avons contacté cette dame pour augmenter le nombre de plaintes. Je pense qu’elle n’aurait jamais porté plainte si nous ne le lui avions pas demandé. Elle a été manipulée. « Manipulé par qui ? » demande le président. “Je ne dénonce pas”répond le prévenu de manière préliminaire.

Quant à son insistance à contacter les salariés, il l’explique par le fait que l’association s’est considérablement développée sous sa présidence, passant de quatre à douze salariés. “Je voulais aller trop vite, trop vite et peut-être pas avec la bonne équipe”commente le prévenu.

Ces critiques d’anciens salariés reviennent à plusieurs points de ses déclarations, constate Me Linda Beauxis-Aussalet, avocate d’une des victimes. “Elle n’avait ni le niveau ni les compétences pour être réalisatrice, elle n’était pas douée en informatique, elle avait déjà du mal à faire son métier à 60%”telles sont quelques-unes des critiques formulées par l’ancien président à l’égard d’ex-salariés qui le mettent en cause.

Le tribunal judiciaire de Fontainebleau (Seine-et-Marne)
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Une personnalité qui se révèle

La personnalité du principal prévenu de ce procès délocalisé à Fontainebleau ressort également de ses déclarations. À plusieurs reprises, le président lui demande d’attendre d’avoir fini de poser sa question avant de commencer à répondre. Mais surtout, un de ses propos illustre ce qui lui est reproché par la justice. Concernant les raisons pour lesquelles l’ancienne réalisatrice Marie-Laure Bouard aurait souffert dans son travail, l’ancien président explique que cela pourrait être lié à ses activités complémentaires (elle offrait des services dans le domaine de la décoration) ainsi qu’à ses loisirs : “elle a fait du théâtre”rappelle Pierre Monnoir, “bon c’est sa vie privée, mais ça demande beaucoup de répétition !”

Litiges prud’homaux contre ADAVIRS

Lors de cette audience, l’avocat de Pierre Monnoir, Me Didier Seban, a rappelé que deux anciens dirigeants d’ADAVIRS avaient engagé un recours devant les prud’hommes contre l’association à laquelle ils réclamaient au total 210 000 euros de dommages et intérêts. financier. “S’ils gagnent aux prud’hommes”assure Pierre Monnoir, “l’association va déposer le bilan.”

 
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