Les automobilistes l’ont remarqué : le prix du carburant est de nouveau en hausse depuis plusieurs semaines. Ce lundi 29 avril, le prix moyen de vente du sans plomb 98 a atteint la barre symbolique des 2 €/litre en France, selon le site spécialisé carbu.com.
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Beaucoup plus consommé, le diesel coûte en moyenne 1,768 €/litre et le sans plomb 95 (E10) 1,919 €. Dans le cas de l’essence, cela représente une hausse de 3,2% sur un mois, 2,4% sur un an.
“On s’est un peu fait avoir”
Interrogé par RMC, le président des supermarchés Leclerc, Michel-Édouard Leclerc, s’est dit « favorable » au retour des opérations à prix coûtant. Mais pas sans compensation. Le distributeur tourne son regard vers le gouvernement et les raffineurs qui, selon lui, n’ont pas fait suffisamment d’efforts lors des précédentes périodes de tension sur les prix.
«On s’est un peu fait avoir», a déclaré M. Leclerc. Dans sa ligne de mire, entre autres, le pétrolier Total, qui a maintenu son prix plafond à 1,99 €/litre mais a aussi affiché le meilleur bénéfice annuel de son histoire en 2023.
Michel-Édouard Leclerc estime que pour garantir le succès d’une opération à prix coûtant, « il faut réapprovisionner très rapidement les réservoirs », puisque la demande augmente invariablement dans une telle situation. De leur côté, les groupes U et Carrefour ont indiqué qu’ils n’envisageaient pas d’opération à prix coûtant dans un avenir proche, selon TF1.
Au-delà de cette question, les prix des carburants semblent très difficiles à prévoir en 2024. Non seulement les volumes de production sont contenus par certains grands producteurs – l’Arabie Saoudite a renoncé à l’augmenter début 2024 – mais la crise au Moyen-Orient pèse aussi sur les prix. d’or noir. Et depuis l’attaque du 7 octobre, le conflit entre Israël et Gaza a sombré inexorablement dans le chaos.
