La Turquie en pourparlers avec la société américaine ExxonMobile sur un accord de GNL de plusieurs milliards de dollars

La Turquie en pourparlers avec la société américaine ExxonMobile sur un accord de GNL de plusieurs milliards de dollars
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Alors que les relations de la Turquie avec les États-Unis se simplifient, Ankara envisage de changer de direction par rapport à Moscou en ce qui concerne ses approvisionnements en gaz.

La Turquie est en pourparlers avec le géant américain de l’énergie ExxonMobil concernant un accord de plusieurs milliards de dollars visant à acheter du gaz naturel liquéfié.

Dans une interview accordée au Financial Times, le ministre turc de l’Energie, Alparslan Bayraktar, a déclaré que son pays espérait diversifier ses fournisseurs d’énergie, renforçant ainsi la sécurité nationale.

Dans le cadre de l’accord proposé, la Turquie obtiendrait jusqu’à 2,5 millions de tonnes de GNL par an auprès d’Exxon, pour un coût d’environ 1,1 milliard de dollars.

L’accord pourrait durer une décennie, même si les conditions exactes restent à déterminer, a déclaré Bayraktar.

Les pourparlers entre Exxon et la Turquie interviennent à un moment où le pays cherche à réduire sa dépendance à l’égard de l’énergie russe.

Le gaz naturel est essentiel à la production d’électricité en Turquie et, en 2022, le pays a importé 100 % du gaz consommé.

La Turquie se tourne vers d’autres pays pour obtenir un soutien énergétique

Moscou reste le principal fournisseur d’Ankara de ce carburant, représentant plus de 40 % de sa consommation l’an dernier.

Cependant, compte tenu de la récente militarisation des approvisionnements énergétiques, notamment liée à la guerre du président en Ukraine, la Turquie se trouve dans une position vulnérable.

La décision de la de réduire ses livraisons de gaz à l’UE constitue un avertissement sévère pour les autres pays qui pourraient être fortement liés à ses approvisionnements.

La Turquie a conservé des liens étroits avec le président Poutine tout au long de la guerre en Ukraine, à contre-courant de la tendance établie par les alliés de l’OTAN.

Malgré cela, alors que certains de ses contrats à long terme avec la Russie expirent en 2025, Ankara jette un filet à des fournisseurs alternatifs.

Les relations avec les États-Unis contribuent à améliorer les options

L’accord annoncé par la Turquie avec Exxon est également facilité par l’amélioration des relations entre Ankara et Washington.

Les deux pays ont des points de vue divergents sur un certain nombre de questions, mais leurs relations sont récemment devenues plus amicales.

Dans une décision qui a plu aux États-Unis, Ankara a abandonné son veto sur La Suède rejoint l’OTANet Washington a approuvé un accord pour vendre des avions de guerre F-16 en Turquie en janvier.

La Turquie diversifie également son portefeuille énergétique en augmentant progressivement ses importations de gaz naturel liquéfié (GNL), plutôt que de gazoduc.

Environ 30 % des importations turques de gaz naturel l’année dernière étaient du GNL, contre 15 % en 2014.

Le GNL offre une plus grande flexibilité dans l’approvisionnement en gaz naturel, car il peut être obtenu sur divers marchés mondiaux, contrairement au gazoduc qui nécessite une infrastructure de connexion.

La Turquie reçoit actuellement du gazoduc russe via les canaux Blue Stream et TurkStream traversant la mer Noire, bien que ces gazoducs aient nécessité des investissements importants et des années de construction.

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Le zéro net est encore loin

Ankara s’est également engagée à atteindre l’objectif de zéro émission nette de gaz à effet de serre d’ici 2053.

Même si l’importance du gaz va donc diminuer, la transition de la Turquie vers des carburants propres prendra probablement plusieurs décennies.

Parallèlement, le pays espère se positionner comme un centre énergétique régional, malgré sa forte dépendance aux importations.

La Turquie vise à tirer parti de sa proximité avec des pays riches en énergie comme l’Azerbaïdjan, l’Iran et l’Irak pour distribuer de l’énergie aux pays voisins.

Cela dit, les pays européens pourraient hésiter à accepter cet arrangement si la Turquie reste fortement dépendante du carburant russe.

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