Octobre rose : ils roulent pour la prévention

Octobre rose : ils roulent pour la prévention
Octobre rose : ils roulent pour la prévention

Porter le message en faveur du dépistage est l’objectif premier d’Octobre Rose. Une meilleure compréhension des facteurs de risque fait également partie d’une bonne sensibilisation. Entretien avec Sylvie Pioli, présidente de l’association Cyclosein.

Quel est l’objectif de Cyclosein, association que vous avez fondée en 2016 ?

Sylvie Pioli : notre objectif est de sensibiliser la population et les pouvoirs publics aux facteurs de risque conduisant au cancer du sein.

Quels sont ces facteurs ?

S. Pioli : il y en a beaucoup – alcool, tabac, obésité, surpoids, génétique, perturbateurs endocriniens, pesticides, règles avant 13 ans, grossesse tardive, ménopause tardive… Et le facteur peu connu : le travail de nuit.

Pourquoi travailler de nuit ?

S. Pioli : la nuit, notamment entre 2 et 3 heures du matin, nous produisons une hormone bénéfique pour la santé, la mélatonine. Pour y arriver, il faut dormir. De plus, la lumière artificielle gêne sa création. Par ailleurs, le dérèglement de l’horloge biologique entraîne la production d’oestrogènes, ce qui favorise l’apparition du cancer du sein.

Quelles seraient les solutions ?

S. Pioli : Je n’ai pas de solutions clé en main, d’autant que certains métiers, comme ceux de la santé, nécessitent parfois de travailler la nuit. Nous ne voulons donc pas être alarmistes et effrayer tout le monde. Il existe cependant des domaines, comme l’industrie, où il n’est absolument pas nécessaire de produire et de travailler la nuit.

Le travail de nuit comme facteur de risque a-t-il été confirmé par une étude ?

S. Pioli : oui, l’étude Cécile, menée par le Centre international de recherche sur le cancer, a été réalisée en entre 2005 et 2008. Le parcours professionnel, incluant chaque période de travail de nuit, de 3 000 femmes a été passé à la loupe. Elle révèle que le risque de cancer du sein était augmenté d’environ 30 % chez les femmes travaillant de nuit.

Comment diffusez-vous ces messages de prévention ?

S. Pioli : nous nous déplaçons dans les lycées et les écoles d’infirmières. J’ai également été reçu au ministère de la Santé, à l’Organisation internationale de la santé, un organisme de l’ONU… Nous serons à Bayonne le 6 octobre.

 
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