Quatre policiers accusés de violences commises sur une personne handicapée, filmées et diffusées sur les réseaux sociaux, ont été mis en examen, a annoncé lundi 30 septembre au soir (mardi 1est Matin d’octobre à Paris) à Papeete la procureure de la République Solène Belaouar.
Les deux gardes de la paix et les deux policiers adjoints ont été inculpés de « violences volontaires aggravées commises par des personnes dépositaires de l’autorité publique, en réunion et sur une personne vulnérable, ainsi que faux »dit le procureur. Ils ont été placés “sous contrôle judiciaire strict, comportant notamment l’interdiction d’exercer la profession de policier”a-t-elle ajouté.
Vendredi soir, les quatre policiers sont intervenus dans un quartier sensible de Papeete où un homme en fauteuil roulant dormait dans la rue. Dans la vidéo tournée de nuit, depuis le balcon d’un immeuble, les quatre policiers encerclent l’homme avant que l’un des policiers ne soulève la chaise et ne le jette au sol. L’homme parvient à s’asseoir par terre, mais le même policier lui assène un puissant coup au visage et l’homme retombe.
Une main courante « non conforme à la réalité »
La vidéo, d’une durée de 49 secondes, n’est pas contextualisée. A aucun moment la personne handicapée ne montre de signes d’agressivité. Selon le résumé des faits rédigé vendredi soir par ces policiers, obtenu par l’Agence France-Presse, ils affirment que l’homme en fauteuil roulant était déjà blessé à la tête à leur arrivée. La police le décrit comme « très excité, flirtant avec l’indignation et peu coopératif » et précisez que ce serait “est tombé seul de sa chaise”.
Ils ont par la suite, après la diffusion de la vidéo, reconnu que cette main courante “n’est pas conforme à la réalité”. Lors de sa garde à vue, le policier adjoint de 27 ans responsable des violences a indiqué « avoir fait chuter involontairement l’homme puis l’avoir frappé par colère, affirmant notamment que la victime était ivre et ne cessait de les insulter »selon l’accusation. La victime est un homme de 48 ans. Il présente « lésions traumatiques superficielles du visage, du bras droit, du coude gauche et des deux genoux ».
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