Le mouvement islamiste palestinien doit donner sa réponse ce lundi 29 avril à la contre-proposition de pause dans les combats amendée par Israël. S’exprimant sous couvert d’anonymat, un membre du Hamas a déclaré qu’il n’y avait « aucun problème majeur » dans le texte.
Le Hamas doit donner sa réponse, ce lundi 29 avril, à un projet de trêve à Gaza, associé à la libération des otages. Une réunion tripartite doit avoir lieu au Caire entre l’Egypte, le Qatar et le mouvement islamiste palestinien. « L’atmosphère est positive, sauf nouveaux obstacles posés par Israël. » a déclaré un responsable du Hamas qui a requis l’anonymat. “Aucun problème majeur n’est soulevé dans les commentaires et demandes que le Hamas soumettra concernant le contenu de la proposition” lors de cette réunion, a-t-il ajouté.
Il s’agit d’une proposition élaborée par l’Égypte et amendée par Israël. Elle a été présentée en réponse au Hamas qui, mi-avril, avait insisté sur un cessez-le-feu permanent dans la bande de Gaza, une hypothèse que l’Etat hébreu refuse d’envisager. Les détails de la proposition israélienne n’ont pas été divulgués mais, selon le site d’information américain Axios, qui cite des responsables israéliens, cela inclut la volonté de discuter “l’instauration d’un calme durable” dans l’enclave palestinienne.
Sept mois après le début de la guerre
« S’il y a un accord [de trêve]nous allons suspendre l’opération à Rafah“, Le ministre israélien des Affaires étrangères, Israel Katz, a déclaré samedi à la chaîne israélienne N12. « La libération des otages est pour nous une priorité fondamentale, il ajouta. S’il y a une possibilité de parvenir à un accord, nous le ferons. L’offensive terrestre israélienne contre la ville du sud de la bande de Gaza a été annoncée comme imminente à plusieurs reprises ces derniers mois. Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a de nouveau appelé dimanche les États-Unis à empêcher cette invasion. « L’Amérique est le seul pays capable d’empêcher Israël de commettre ce crime. » Abbas a déclaré lors d’un sommet en Arabie Saoudite, affirmant qu’une telle opération, annoncée par les responsables israéliens, serait « le plus grand désastre de l’histoire du peuple palestinien ».
La réunion tripartite du Caire intervient près de sept mois après le début de la guerre, déclenchée par l’attentat terroriste du mouvement islamiste palestinien contre Israël le 7 octobre. L’Egypte, le Qatar et les Etats-Unis tentent, jusqu’ici en vain, de convaincre les deux belligérants à cesser les combats. Fin novembre, une trêve d’une semaine a cependant permis la libération de 80 otages détenus par le Hamas contre 240 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.
