Podor, 28 avril (APS) – Le district sanitaire de Podor (nord) a enregistré en 2023, 18 décès de femmes liés aux grossesses, a indiqué Hadja Ndiaye Sall, la coordonnatrice de la santé reproductive dudit district.
« En 2023, nous avons enregistré 18 décès de femmes liés aux grossesses, dont 13 évitables », a-t-elle déploré.
Elle est intervenue lors d’une table ronde sur les barrières liées à l’utilisation des méthodes de planification familiale et le plaidoyer pour l’implication des autorités locales dans le financement de ces questions.
“Les cinq autres femmes décédées avaient des grossesses à haut risque”, a ajouté le maître sage-femme du centre de santé Ahmadou Malick Gaye de Podor.
Elle a indiqué que le taux de contraception dans la circonscription sanitaire est acceptable, notant toutefois un certain nombre de difficultés.
« Nous sommes confrontés à des défis en termes d’utilisation, de disponibilité, d’accessibilité géographique et financière des produits de planification familiale », a-t-elle expliqué.
Elle a donc appelé les autorités locales à soutenir les postes de santé du district de santé de Podor, à réduire la mortalité mère-enfant et à renforcer l’utilisation des produits de planification familiale.
Concernant la prévalence contraceptive, « nous nous sommes fixés le défi d’atteindre un taux de 30% en 2025 avec une bonne utilisation des produits de planification familiale et le maintien des femmes dans cette dynamique », a-t-elle indiqué.
Pour y parvenir, selon elle, « nous avons besoin d’un engagement efficace de tous les acteurs impliqués, notamment les autorités administratives, les autorités locales, les sages-femmes, +Bajenu Gox+, les religieux, entre autres ».
La réunion, qui a enregistré la participation de plusieurs élus territoriaux, partenaires, sages-femmes et +Bajenu Gox+ (marraines de quartier), était présidée par le sous-préfet de Podor, Ousmane Sidibé.
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