Ces 6 groupes classés bien placés pour profiter des et de l’Euro 2024

Ces 6 groupes classés bien placés pour profiter des et de l’Euro 2024
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(BFM Bourse) – Alors que deux événements sportifs majeurs vont marquer la et l’Allemagne dans quelques semaines, Oddo BHF a dressé une liste de six groupes européens à privilégier pour profiter de ces deux événements majeurs.

Alors que les Jeux olympiques et paralympiques de 2024 d’une part, et l’Euro 2024 de football d’autre part, approchent à grande vitesse, quelles valeurs privilégier pour tirer profit de ces deux événements ?

Le courtier franco-allemand Oddo BHF s’est penché sur cette question dans une vaste étude transversale pour ses clients. Pas moins de 17 analystes et économistes ont travaillé sur ce dossier, avec 43 valeurs scrutées. Au final, le courtier a sélectionné six valeurs à privilégier sur lesquelles il a également un avis « surperformance », équivalent à un conseil d’achat selon sa terminologie.

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JCDecaux, médaille d’or dans les médias

Dans les médias, c’est le spécialiste de la communication extérieure JCDecaux qui a été retenu. « Ils sont surexposés au marché français (18 % du chiffre d’affaires), au marché parisien, et qui dit trafic (dû aux , NDLR) dit audiences, qui dit audience entend chiffre d’affaires publicitaire sur une activité particulièrement favorable aux eux, à savoir le mobilier urbain (publicité dans les centres-villes, NDLR). S’il y a une valeur dans le monde des médias qui va bénéficier des JO, c’est JCDecaux”, a résumé Jérôme Bodin, analyste du secteur. a dirigé l’étude transversale, lors d’une conférence de presse.

D’autant que l’exposition de JCDecaux à l’Allemagne et donc à l’Euro 2024 n’est pas anodine, Jérôme Bodin l’estimant à 7% du chiffre d’affaires total. Dans la mesure où le mobilier urbain est le pôle du groupe qui dispose du plus grand levier opérationnel, c’est-à-dire d’une capacité à accroître les profits plus que le chiffre d’affaires, Oddo BHF estime que « l’impact sur la marge » de l’entreprise sera « particulièrement important ». positif » au vu de l’excédent d’activité.

Le courtier estime l’excédent de résultat brut d’exploitation (Ebitda) dû aux JO et à l’Euro 2024 à 15 millions d’euros, soit 2% du total 2023. Quant au chiffre d’affaires, l’impact s’élèverait à 30 millions d’euros pour les JO au troisième trimestre et 10 millions d’euros pour l’Euro. Les Jeux olympiques apporteraient à eux seuls une impulsion appréciable à la croissance à base comparable, de 3,5 points de pourcentage pendant l’été et de 1 point sur l’ensemble de l’année 2024.

Accor et Sodexo dans les loisirs

Dans les secteurs de l’hôtellerie et des loisirs, deux valeurs sont privilégiées par le courtier. Sans trop de surprise, la première entreprise est Accor, groupe hôtelier exposé à 20 % de son chiffre d’affaires en France – environ 10 % pour la seule région parisienne – et 7 à 8 % en Allemagne, selon Oddo BHF.

Les JO devraient permettre à Accor d’atteindre son objectif de croissance du chiffre d’affaires par chambre disponible, un indicateur majeur pour le secteur hôtelier. Oddo BHF s’attend à ce que cet indicateur augmente de 4,3% en 2024 avec un coup de pouce des Jeux estimé à 0,4 point de pourcentage. Même si elle n’est pas liée aux JO, le courtier souligne que le titre se négocie avec une décote de 30% par rapport à ses rivales américaines, soit bien plus que la décote historique de 12%. Un argument de plus donc pour se positionner sur le titre.

Le deuxième groupe dans ce secteur est Sodexo, l’action la plus attractive de la restauration collective pour jouer sur le thème des Jeux Olympiques, selon Oddo BHF. Le groupe assurera la restauration des sportifs – 40 000 repas par jour pour environ 15 000 sportifs – et des supporters en visite. Oddo BHF table sur une croissance comparable de l’entreprise de 8% pour l’exercice 2023-2024 qui s’achèvera en août prochain, avec un impact des JO de 0,3 point de pourcentage. L’entreprise elle-même a chiffré cet impact à environ 80 millions d’euros, à raison de 60 millions d’euros pour l’exercice 2023-2024, s’achevant en août prochain, et 20 millions pour le suivant.

Easyjet plutôt qu’Air France-KLM

Dans le transport aérien, précisons d’abord comment le courtier estime que l’effet des deux événements sportifs se concrétisera pour les compagnies aériennes.

“L’impact sur les volumes (le nombre de passagers transportés, ndlr) sera relativement limité car généralement en été les avions sont déjà pleins, et en plus cette année nous avons une situation particulière avec peu de capacité disponible”, en raison des difficultés des avionneurs Boeing et Airbus en termes d’accélération de la production aéronautique, explique Yan Derocles, en charge du secteur.

Des problèmes techniques sur les moteurs GTF du groupe américain Pratt&Whitney ont également immobilisé une partie de la flotte d’Airbus A320 neo, avec environ un tiers immobilisé, selon l’analyste.

« On table plutôt sur un effet prix supplémentaire, comme cela a été le cas lors des précédents JO, et avec la rareté actuelle des capacités. Nous avons quantifié cet effet prix pour Easyjet et Air France, les deux groupes les plus exposés, entre 0,5 et 1 point de pourcentage sur le « rendement », prix moyen sur l’année. Cela signifie que sur le seul troisième trimestre, cet impact peut être compris entre 3 % et 6 %, ce qui est assez significatif. développe l’analyste.

Oddo BHF a cependant préféré Easyjet à Air France-KLM. D’abord parce que, même si le groupe franco-néerlandais devrait bénéficier un peu plus des retombées des JO, Oddo serait « sous-pondéré » sur la société dirigée par Ben Smith. Yan Derocles nous expliquait, dans un précédent article, que l’entreprise était la seule dans sa couverture qui ne générera pas de cash-flow libre en 2024 et 2025, du fait du remboursement des aides Covid.

Pour Easyjet, valeur sur laquelle Oddo BHF « surperforme », la société « a la capacité de capter les deux événements puisqu’elle a une exposition assez forte à Paris (8% de part de marché à Charles de Gaulle et 11% à Orly) et sont assez bien positionnés en Allemagne dans la plupart des villes qui organiseront des matches, notamment Berlin », poursuit Yan Derocles. « Easyjet a aussi la capacité d’avoir un peu plus d’avions, c’est une des rares compagnies qui n’a pas trop de problèmes d’avions disponibles. L’entreprise pourra modifier un peu son réseau pour chercher le ‘rendement’», ajoute-t-il.

Adidas pourra compter sur les fans de football

Dans les biens de consommation, Oddo BHF privilégie l’allemand Adidas, plus pour l’Euro 2024 que pour les Jeux Olympiques. Le groupe allemand est sponsor de six équipes nationales participant à la compétition contre neuf pour Nike (exclu du périmètre de l’étude) et quatre pour Puma. Le bureau d’études considère que l’événement sportif va booster les ventes de maillots. Il s’attend à un impact positif sur les ventes d’Adidas de 2 à 3 %.

Même s’il est difficile de savoir si le cours de l’action sera influencé par la concurrence. “Dans le cas où un sponsor aurait plusieurs équipes en playoffs, cette société pourrait voir des revenus plus élevés puisque les fans de football pourraient acheter plus de maillots, ce qui pourrait alors légèrement bénéficier au cours de l’action”, souligne Oddo. BHF.

URW aura plus de revenus locatifs

Dernière valeur retenue et peut-être la moins évidente : le spécialiste des centres commerciaux Unibail-Rodamco-Westfied (URW). Les Jeux olympiques et paralympiques devraient avoir un impact positif de 1%, soit 10 centimes, sur le résultat net récurrent ajusté par action, l’indicateur de résultat le plus important de la foncière.

“URW bénéficiera avec l’JO de l’occupation des quatre sites Viparis (une co-entreprise à 50% avec la CCI Île-de-France) avec notamment un centre de presse installé au Palais des Congrès de Paris, Porte Maillot, élimination événements au parc des expositions de la porte de Versailles et au centre de diffusion des médias de Paris-Le Bourget. Ces sites seront donc occupés pendant les périodes où ils sont plutôt vides, ce qui créera des revenus locatifs supplémentaires pour Viparis, par rapport à. des années moins chargées », explique Florent Laroche-Joubert, en charge du secteur immobilier.

Dans une moindre mesure, “huit centres commerciaux URW seront des lieux de shopping majeurs avec la vente de produits officiels olympiques, qui bénéficieront normalement d’une fréquentation accrue et donc du chiffre d’affaires des commerçants, à l’instar des centres des Halles ou de La Défense”, poursuit-il.

Déjà en bourse ?

Reste une question valable pour toutes les valeurs évoquées. Le marché a-t-il déjà intégré ces bénéfices liés aux JO ? Sont-ils déjà en bourse ?

Jérôme Bodin estime qu’il est impossible de répondre à la question à ce stade, notamment parce que les consensus (les prévisions moyennes des analystes suivant les valeurs en question) ne sont pas très précis pour la période estivale. “Il est encore plus difficile d’isoler l’impact des JO et de l’Euro”, ajoute-t-il.

“Cela étant dit, il y a aussi l’effet ‘momentum'”, c’est-à-dire la dynamique et la perception du marché, poursuit l’expert. Les deux événements sportifs “devraient avoir un effet sur la perception des actions européennes, notamment françaises, par le marché, c’est globalement ce qu’on constate”, développe Jérôme Bodin.

“C’est pourquoi nous avons choisi ces six valeurs” exposées à cette “bonne dynamique, un effet psychologique sur la bourse qui n’est pas toujours mathématique et qui nous fait penser que ces valeurs devraient surperformer autour de l’été”, conclut-il.

Julien Marion – ©2024 BFM Bourse

 
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