affluence record pour le Tournoi des six nations féminin de Bordeaux

affluence record pour le Tournoi des six nations féminin de Bordeaux
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LCe match fera date. Jamais un match de rugby féminin n’avait rassemblé autant de spectateurs en . Et l’histoire retiendra, au moins quelque temps, qu’elle s’est jouée à Bordeaux, dans un stade Chaban-Delmas parfois incandescent, les tribunes souvent couvertes de milliers de drapeaux bleu-blanc-rouge. Pour cette « finale » du Tournoi des Six Nations féminin en Gironde, ce samedi 27 avril, elles étaient exactement 28 023. Malgré un match à sens unique et une défaite logique (21-42), le public familial accueilli se montre implacable, donnant de la voix pendant deux heures.

En ce samedi pluvieux, la Marseillaise a repris à l’unisson, les jets de flammes au bord du terrain et un soleil miraculeusement revenu ont vite réchauffé les coeurs avant le coup d’envoi. Ajoutez à cela quelques bières et la tension d’un Crunch comme on les aime, et l’ambiance n’a clairement aucune raison d’avoir honte de la comparaison avec celle d’un match de gala de l’Union Bordeaux-Bègles en Top 14. Au sud, une banda a donné le ton. Les grands standards de l’ovale, « Peña Baiona » en tête, se sont poursuivis sans arrêt. Au coin de la rue, Damien est venu avec sa femme et son enfant, « l’occasion de ramener le gamin » et d’halluciner « la puissance des attaquants anglais ». Pris au jeu, le quadragénaire n’a même pas jeté un coup d’œil à son téléphone portable pour s’enquérir du score de l’UBB. Cela veut tout dire.

«Ça frappe fort»

Si très vite, le stade a compris que l’exploit des Bleues, défaites douze fois de suite contre les « rosbifes », allait être difficile voire impossible, il est resté solidaire. Et même bruyant avec une, deux, trois ou quatre – on ne sait plus vraiment plus – des Marseillaises supplémentaires entonnées dans l’enceinte. En deuxième période, surtout, les vagues bleues se sont peut-être écrasées inexorablement contre ce foutu mur blanc, mais les clameurs et les chants ne se sont jamais calmés. Et quand Marine Ménager aplatit la tentative d’un espoir timide et insensé (70e), la force du hourra a sans doute réveillé une ou deux personnes endormies dans la bibliothèque de Mériadeck.


Le stade Chaban-Delmas a souvent été recouvert de drapeaux tricolores tout au long du match.

Fabien Cottereau/SO

Pour ce grand match international, toute une région s’est réunie à Bordeaux, devenue la capitale de l’ovale féminin. Le Lot-et-Garonnais Christophe, 43 ans, a notamment transporté ses filles de l’Entente Layrac-Caudecoste. « Il y a quelques années, nous avions une ou deux filles par groupe », explique l’entraîneur d’une équipe U12. Cette saison, nous en avons onze. Cela doit continuer pour notre sport en général, pour les filles évidemment. Et puis, dans le jeu, on voit bien l’évolution du rugby féminin. Ça frappe fort maintenant ! C’est beaucoup plus rapide, beaucoup plus violent dans les impacts. Cela rappelle le rugby d’antan, plus technique et fluide. En fait, c’est du rugby propre ! »


Parmi les plus de 28 000 spectateurs, quelques centaines de supporters anglais ont fait le déplacement ce samedi.

Fabien Cottereau/SO

Un peu plus loin, Tessa et Agathe ne disent rien d’autre. Les joueuses de Périgueux-Trélissac, les jeunes filles d’une vingtaine d’années, venues encourager les Bleues, espèrent que ce rugby qu’elles aiment, « plus technique », continuera à attirer du monde. « Il a fallu pas mal d’années pour que cet engouement s’installe mais le chemin est encore long, il faut continuer ! » exhorte Agathe, première ligne en Dordogne. Quelques minutes plus tard, alors que se dit la messe du XV de France féminin, Pessacais Fabien, tout juste 50 ans, tenant un enfant dans chaque main, ne lâche rien : « Nous reviendrons les voir. Et nous serons plus de 30 000 ! »

 
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