Meurtre de Jimmy Méthot | Véronique Manceaux coupable de meurtre au premier degré

Jimmy Méthot a été battu à mort par ses bourreaux. Alors qu’il tentait de s’enfuir, il a été kidnappé et poignardé. Le jeune homme est mort dans d’atroces souffrances. L’une des meurtrières est Véronique Manceaux. Après cinq jours de délibérations, le jury l’a déclarée coupable de meurtre au premier degré et d’indignité envers un cadavre.

«Coupable», a déclaré le président du jury samedi matin au palais de justice de Montréal. Dans le box des accusés, Véronique Manceaux est restée impassible. Les conséquences sont énormes pour la femme de 38 ans : elle est automatiquement condamnée à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans.

Les jurés étaient ainsi convaincus hors de tout doute raisonnable que Véronique Manceaux avait l’intention de tuer Jimmy Méthot ou d’aider son complice – un adolescent de 17 ans – à tuer la victime. Le meurtre a été commis avec préméditation ou dans un contexte d’enlèvement. On ne sait pas quel « chemin » a emprunté le jury pour parvenir à ce verdict, les délibérations restant secrètes.

Le soir du 6 septembre 2021, Jimmy Méthot accompagnait sa compagne, Abigail*, chez Véronique Manceaux. Un adolescent de 17 ans et son mentor d’une cinquantaine d’années, le criminel violent Everett Roger Clayton complètent le quintette disparate. Bien qu’ils ne soient pas amis, les cinq partageaient un intérêt pour le crack.

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PHOTO DE FACEBOOK

Jimmy Méthot

Sous l’effet de la drogue, Véronique Manceaux a commencé à accuser Jimmy Méthot d’être un espion pour le compte de son ex-conjoint. Selon la thèse de la Couronne, Véronique Manceaux aurait alors sévèrement frappé Jimmy Méthot avec l’aide de l’adolescent de 17 ans. Un couteau a ensuite été utilisé par l’un des tueurs – on ne sait lequel – pour achever la victime.

À un moment donné, Véronique Manceaux a même proposé un « dernier repas », une tourte au poulet, à Jimmy Méthot, mourant. Le corps du jeune homme a été déposé dans un tonneau dans le garage.

L’adolescent de 17 ans – qui ne peut être identifié – avait déjà plaidé coupable à un chef d’accusation de meurtre au premier degré devant la chambre de la jeunesse. En raison de son âge, il a été condamné à une peine de neuf ans, dont cinq ans seulement ont été purgés. Lorsqu’il avait plaidé coupable, le jeune homme avait imputé l’essentiel de la faute à Manceaux.

Des témoignages contradictoires

La thèse de la Couronne comportait une lacune importante : les deux témoins clés ont donné des témoignages contradictoires. L’adolescent meurtrier a catégoriquement refusé de témoigner à un moment donné, affirmant qu’il ne connaissait même pas le nom de la victime. Il a donc été accusé d’outrage au tribunal. Son précédent témoignage, à l’enquête préliminaire, a été présenté au jury. Or, son histoire était alors différente de celle d’Abigail.

Si le jury a rendu un tel verdict, il est probable qu’il ait cru au témoignage d’Abigail. La femme a décrit, de manière parfois confuse, les événements de la soirée qui ont conduit à la mort de son petit ami. Elle était également ivre et sous l’influence de drogues ce soir-là. Après le meurtre, elle a aidé Véronique Manceaux à nettoyer les lieux pendant des jours.

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PHOTO DÉPOSÉE AU TRIBUNAL

C’est dans ce salon qu’Abigail a vu son petit ami se faire battre à mort.

La défense a suggéré au jury que l’adolescent et son mentor Everett Roger Clayton – décédé avant le procès – étaient les seuls meurtriers. La défense a ainsi demandé au jury d’accorder à Véronique Manceaux le bénéfice du doute raisonnable, d’autant que les principaux témoignages étaient contradictoires.

En outre, a soutenu la défense, Abigail aurait pu donner un témoignage biaisé, puisqu’elle n’a toujours pas été jugée pour complicité et indignité envers un cadavre. Quant à l’adolescent, il avait peut-être des raisons de mentir, puisqu’il avait bénéficié d’une peine favorable aux adolescents. Dans tous les cas, la prudence était de mise, selon la défense.

Ces arguments n’ont évidemment pas suffi à convaincre les jurés qui ont rendu un verdict unanime.

Les proches de Jimmy Méthot pourront s’adresser au juge Daniel Royer dans les prochains jours dans le cadre d’une audience de détermination de la peine.

Me Carl Devost Fortin et M.e Fanie Lacroix a défendu Véronique Manceaux, tandis que Me Marie-Claude Bourassa et M.e Jasmine Guillaume représentait le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP).

*Nom fictif

 
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