Un nouveau système de gaz naturel a été mis en service dans la ville grecque d’Alexandroupolis. Il s’agit d’une unité flottante de stockage et de regazéification (FRSU) qui reconvertit le gaz naturel liquéfié en gaz utilisable pour la consommation.
Le projet vise à réduire la dépendance de l’Europe du Sud-Est vis-à-vis du gaz russe, en donnant accès à cette forme d’énergie moins chère et plus respectueuse de l’environnement.
Il comprend un système de gazoducs sous-marins et terrestres par lesquels le gaz naturel est importé en Grèce et transporté vers des consommateurs en Grèce, Bulgarie, Roumanie, Macédoine du Nord, Serbie, Moldavie et Ukraine à l’est, et vers la Hongrie et la Slovaquie à l’ouest.
Le projet devrait également permettre de générer 382 millions d’euros d’économies en contribuant au remplacement du charbon et du pétrole par du gaz dans les Balkans.
« Si l’on regarde la Hongrie, l’Ukraine et la Moldavie, l’approvisionnement actuel en gaz naturel à long terme de la Russie dans cette région, y compris la Grèce, s’élève à environ 20 milliards de mètres cubes. »explique Maria Rita Galli, PDG de DESFA – l’opérateur du système grec de transport de gaz naturel.
« La Grèce, avec les infrastructures existantes et désormais celle d’Alexandroupolis, ainsi que les investissements réalisés dans le réseau, disposera d’une capacité d’exportation d’environ 8,5 milliards de mètres cubes d’ici le début de l’année prochaine »ajoute-t-elle.
Maria Rita Galli ajoute que même s’il existe déjà des terminaux GNL en Croatie, en Turquie et en Allemagne, le nouveau système grec constituera une porte d’entrée importante pour atteindre d’autres régions de l’Europe du Sud-Est.
Les Balkans restent l’une des régions encore fortement dépendantes du gaz russe.
La construction de nouvelles infrastructures permettant l’importation de gaz naturel liquéfié en provenance d’autres pays pourrait ainsi s’avérer cruciale, à l’heure où l’Europe cherche à développer son indépendance énergétique vis-à-vis de Moscou.
