Aux Etats-Unis, la Fed devrait changer de ton face au rebond de l’inflation

Aux Etats-Unis, la Fed devrait changer de ton face au rebond de l’inflation
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Elle ajoute que la Réserve fédérale devrait donc être « prête à maintenir les taux d’intérêt aux niveaux actuels jusqu’à ce qu’elle perçoive des signes clairs d’un retour de la désinflation ».

Changement de ton

Il y a encore quelques semaines, les marchés espéraient que les taux commenceraient à baisser en juin. Mais désormais, ils misent sur septembre, voire novembre, selon l’estimation du groupe CME.

Car l’inflation, qui avait nettement ralenti dans les derniers mois de 2023, a de nouveau accéléré depuis, à 2,7% sur un an en mars, selon l’indice PCE privilégié par la Fed, qui souhaite ramener la hausse des prix à 2% .

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Autre mesure de l’inflation, l’indice CPI, sur lequel sont indexées les retraites aux Etats-Unis, a également accéléré le mois dernier, à 3,5% sur un an.

Cela avait d’ailleurs amené le président de la Fed, Jerome Powell, à changer de ton, prévenant qu’il faudrait sans doute « plus de temps que prévu » pour être certain que l’inflation ralentisse durablement.

« Septembre au plus tôt »

Car l’institution chargée de la politique monétaire veut éviter de voir les prix repartir à la hausse. Mais il lui faudra jouer serré, pour ne pas lancer le mouvement trop tard, ce qui pourrait alors peser sur l’économie et accroître le taux de chômage.

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Depuis juillet, le principal taux directeur de la Fed est resté dans une fourchette comprise entre 5,25 et 5,50%, son plus haut niveau depuis plus de 20 ans.

Cela a pour effet de maintenir les taux d’intérêt sur les prêts immobiliers, les cartes de crédit, les prêts pour l’achat d’une voiture, etc. à un niveau élevé, et donc d’empêcher les prix de continuer à monter en flèche.

“Compte tenu de la dynamique de l’économie et des prix, nous ne pensons pas que la Fed envisage sérieusement d’assouplir sa politique monétaire avant sa réunion de septembre au plus tôt”, estime également Ben Ayers, économiste de la société. Assurance nationale.

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Il voit même « un risque qu’une résilience économique accrue pousse toute baisse des taux jusqu’en 2025, un risque majeur pour la croissance l’année prochaine ».

Première baisse en 2025 ?

Le premier trimestre 2024 a cependant vu ce que la Fed attendait depuis le moment où elle a commencé à relever les taux il y a deux ans : un ralentissement de la croissance économique, après une année 2023 beaucoup plus vigoureuse que prévu.

Le produit intérieur brut (PIB) des États-Unis a augmenté de 1,6% en rythme annualisé sur les trois premiers mois de 2024, contre 3,4% au 4ème trimestre 2023.

Mais cela ne suffira probablement pas à convaincre la Fed, selon Diane Swonk, économiste en chef de KPMG.

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« Le ralentissement de la croissance du PIB était probablement temporaire et masquait la vigueur sous-jacente de la demande. L’accélération des dépenses dans le secteur des services (…) a attisé les flammes de l’inflation», souligne-t-elle.

Elle exprime également des « craintes » que la Fed ne soit même pas en mesure de réduire « du tout » ses taux en 2024.

“Il reste encore beaucoup de temps avant septembre, mais deux baisses de taux (en 2024) semblent plus difficiles à justifier”, et certains responsables de la Fed “mettront probablement sur la table la possibilité d’une nouvelle hausse des taux”.

 
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