Les industriels français et allemands se partageront enfin les premiers contrats

Les industriels français et allemands se partageront enfin les premiers contrats
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Vendredi 26 avril, la France et l’Allemagne ont franchi une étape importante sur le long chemin encore semé d’embûches du « char du futur », près de sept ans après le lancement de ce grand programme d’armement terrestre. Leurs ministres de la Défense, Sébastien Lecornu et Boris Pistorius, ont signé à Paris un protocole d’accord sur le partage des tâches du « Main Ground Combat System » (MGCS) entre les deux pays. Ce « système de combat terrestre principal » doit remplacer les chars allemands Leclerc et Leopard 2 à partir de 2040. Avec cette phase 1A, la voie est ouverte pour le développement d’un démonstrateur vers 2030.

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C’est sous l’égide de l’Hôtel de Brienne, siège du ministère des Armées, que MM. Lecornu et Pistorius ont procédé à la relance d’un projet financé à parts égales par Paris et Berlin – quelques centaines de millions d’euros pour cette phase préliminaire. . « Au début du projet, il y avait une visiona souligné le ministre allemand. Entre la vision et la réalisation, évidemment, il y a eu beaucoup de temps et d’efforts. Mais la signature d’aujourd’hui constitue véritablement une étape importante. »

Cet accord intervient, en effet, après des mois de discussions sur ce projet, pendant pour les armées terrestres du système de combat aérien du futur (SCAF) pour les forces aériennes, mené par Dassault Aviation et Airbus Defence and Space. Il avait déjà pris du retard avec l’arrivée d’un nouvel acteur en 2019 : dirigé à l’origine par la société franco-allemande KNDS (Nexter – Krauss-Maffei Wegmann), il avait été rejoint par Rheinmetall, l’autre grand groupe de défense allemand, déstabilisant les équilibres. entre industriels. Depuis, il bute sur la répartition des tâches, mais aussi sur le manque de définition des besoins de l’armée française et de la Bundeswehr.

Le combat terrestre dans une autre dimension

Après plusieurs années de retard, les deux pays affichent une volonté d’accélérer le mouvement. Les deux ministres se sont emparés du dossier en septembre 2023, lors d’une réunion à la base aérienne d’Evreux. LE « exigences opérationnelles communes » la répartition des deux armées a finalement été décidée, suivie de la définition de huit « piliers » : plates-formes ; tir « classique » (canon) ; tirs « innovants » (armes à énergie dirigée comme les lasers) ; connectivité ; capteurs; simulations; protections actives des différents composants du système ; infrastructures associées.

Lire l’entretien: Article réservé à nos abonnés Sébastien Lecornu et Boris Pistorius, ministres français et allemand de la Défense : « Il faut se réjouir d’avoir des armées plus fortes »

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Le MGCS fera entrer le combat terrestre dans une autre dimension : le véhicule blindé sera au centre d’un système global comprenant également des drones, des missiles, des batteries de tir autonomes et un cloud de combat reliant tous ces éléments. Tout ce que la technologie apporte – et apportera dans le futur – sera intégré dans ce « système de systèmes », y compris les progrès de l’intelligence artificielle. “Il ne s’agit pas de savoir si nous développons un Léopard 3 ou un Leclerc 2.0, mais quelque chose de complètement nouveau”a précisé M. Pistorius le 24 avril, dans un entretien commun avec son homologue français au Frankfurter Allgemeine Zeitung.

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