La médaille d’or partagée à Tokyo, un moment qui « ne se reproduira plus »

La médaille d’or partagée à Tokyo, un moment qui « ne se reproduira plus »
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En décidant de partager la hauteur de la médaille d’or aux Jeux de Tokyo en 2021, le Qatarien Mutaz Essa Barshim et l’Italien Gianmarco Tamberi sont entrés dans l’histoire olympique, mais “cela n’arrivera plus jamais”, estime Barshim dans un entretien à l’AFP.

Ce dimanche 1er août 2021 à Tokyo, au terme d’une compétition de hauteur époustouflante, où Barshim et Tamberi ont franchi chaque barre du premier essai, les deux hommes se sont retrouvés seuls en passant 2,37 m. Ils décident alors de le laisser là.

Gianmarco Tamberi et Mutaz Essa Barshim aux Jeux de Tokyo.

Photo : Getty Images/Richard Heathcote

On s’est retourné et il n’y avait personne, ça bougeait. C’était donc un match nul. J’ai demandé si nous pouvions partager. La réponse a été : « oui, c’est possible » et c’est tout ! Nous n’avons même pas parlé. J’ai regardé Gianmarco dans les yeux, il m’a regardé, nous nous sommes embrassés et le reste appartient à l’histoiredit Barshim.

Cette médaille d’or du partage affectera le monde entier en pleine pandémie.

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Gianmarco Tamberi et Essa Barshim aux Jeux de Tokyo.

Photo : Getty Images/Richard Heathcote

Barshim, 32 ans aujourd’hui, se dit chanceux avoir partagé l’or avec son ami Tamberi, 31 ans, parce que nous concourons depuis 2010 et avons atteint le niveau professionnel ensemble.

Je suis heureux que cela ait touché le cœur de tant de gensmais, pour être honnête, cela ne se reproduira plus jamais. Nous ne partagerons plus jamais ce moment. C’était unique.

Nous sommes des athlètes, des professionnels, nous voulons toujours être les meilleurs, nous avons ce feu qui nous anime : je veux te battre, tu veux me battre, explique Barshim. L’été dernier, aux championnats du monde de Budapest, il a décroché le bronze à la barre de 2,33 m. Tamberi a gagné en franchissant 2,36 m.

Barshim estime également que la décision sans précédent – ​​et controversée – de World Athletics, la fédération internationale d’athlétisme, de verser des primes (50 000 dollars) aux médaillés d’or des Jeux olympiques de 2024, ne permettra plus de revivre ce qui s’est passé. est allé à Tokyo.

Qu’on en propose 50 ou 500, on ne partagera pas, ce n’est pas possible !, assure-t-il sur un ton plaisantant. Plus sérieusement, pour les sportifs, c’est la motivation. Ils travaillent dur et ce genre de bonus est très important. Les montants en athlétisme ne sont pas comparables à ceux du football ou du basket-ball. C’est un bon début.

Surtout, l’athlète rappelle l’incertitude et la menace constante que les blessures font peser sur sa carrière. En 2018, je me suis blessé au tendon d’Achille gauche et j’ai rompu les deux ligaments. J’ai traversé une période très sombre, mentalement et physiquement. Un instant, tu es le meilleur et quelques instants plus tard, tu sors de la salle d’opération. Mon ami Gianmarco avait subi une blessure similaire en 2016, juste avant les Jeux de Rio, qui l’avait empêché d’y participer.

En cette année olympique, Barshim a débuté sa saison en extérieur par une 2e place lors de la compétition de la Xiamen Diamond League et s’alignera samedi à Suzhou pour la deuxième étape chinoise du circuit élite avant Doha le 10 mai.

Je vais ensuite prendre un peu de repos et j’espère être au meilleur de ma forme aux Jeux de Paris (26 juillet-11 août), confie Barshim, lui aussi impatient de retrouver des stades pleins après le huis clos de Tokyo pour cause de COVID-19. J’aime l’adrénaline provoquée par la foule, les applaudissements, les cris.

Gianmarco Tamberi partagera également ces moments et sera même l’un des deux porte-drapeaux de la délégation italienne lors de la cérémonie d’ouverture le 26 juillet.

 
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