Une étude pour l’organisme spécialisé dans la restauration RMS annonce que les sorties au restaurant constituent la principale Source de dépenses de loisirs des Français. S’ils n’abandonnent pas les magasins d’alimentation, ils s’orientent vers une addition moins coûteuse.
L’inflation se fait toujours sentir. Revenue Management Solutions (RMS), société spécialisée dans l’analyse de la clientèle des restaurants, publie les résultats de son étude sur les dépenses de loisirs des Français. Résultat : 61 % des répondants ont réduit leurs frais au dernier trimestre. Notamment dans la restauration, première victime parmi les postes de dépenses, où 43% des personnes interrogées déclarent dépenser moins, sans pour autant y renoncer. Viennent ensuite le cinéma (41%) et les concerts, parcs d’attractions et théâtre (près de 20%).
Des prix qui semblent « plus élevés »
C’est la première raison qui justifie la réduction des dépenses des restaurants. Pour 75% des personnes interrogées, les prix des restaurants sont « plus élevés » ou « beaucoup plus élevés » que le trimestre précédent. « Une impression qui s’étend aux prix des produits alimentaires en général », commente RMS. Mais cette impression ne les pousse pas forcément à moins fréquenter les restaurants.
« En réalité, les consommateurs réduisent leurs dépenses au restaurant par d’autres moyens : en choisissant les plats offrant le meilleur rapport qualité-prix (58 % des personnes interrogées), en commandant moins de plats (43 %), en choisissant des restaurants moins chers (38 %). ), choix de produits moins chers (29 %) », explique l’étude.
Et toute la restauration n’est pas logée à la même enseigne, constate l’étude. Seul le fast food maintient des dépenses et une fréquentation identiques aux trimestres précédents, en comparaison avec le sit-down et le fast casual (fast food haut de gamme).
La recherche de la qualité
Même si les Français semblent vouloir réduire l’addition, ils continuent néanmoins à fréquenter les restaurants, poussés par ce qu’ils trouvent dans leur assiette. « Bien avant la qualité du service ou les offres de réduction, la première motivation de fréquentation réside dans la qualité de la nourriture », analyse RMS.
Ainsi, 71 % des personnes interrogées seraient même prêtes à payer plus cher pour des plats faits maison, alors que l’ambiance, la qualité de l’accueil et du service, et les produits issus de circuits courts ou bio séduisent bien moins.
Pour Nicolas Bordeaux, vice-président international finances et administration chez RMS, le secteur de la restauration enregistre, au-delà des arbitrages de consommation, des évolutions au sein de ses propres circuits, avec notamment une grande stabilité de la consommation sur place et un effondrement des prises de consommation. des ventes, ainsi qu’une baisse significative des livraisons.
« Il est donc temps de prendre des initiatives pour redynamiser ces canaux de vente, notamment auprès de la génération Z et des familles avec enfants », a-t-il déclaré en conclusion de l’étude.
Pour réaliser cette étude, RMS a interrogé 411 personnes en France entre le 14 et le 19 mars 2024, dont 71 % d’actifs et 26 % de retraités.
