les élèves de 6e ont passé une journée aux côtés de vétérinaires, puéricultrices, avocats, etc. (photos & vidéo)

les élèves de 6e ont passé une journée aux côtés de vétérinaires, puéricultrices, avocats, etc. (photos & vidéo)
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Ce jeudi, les 150 élèves de 6e primaire des huit écoles communales de l’entité de Herve ont quitté leurs bancs pour passer une journée d’immersion dans la vie active. « L’objectif est d’inciter les enfants à réfléchir sur le métier, sur ce que font leurs parents dans la journée,… pour qu’ils commencent à y réfléchir activement plutôt que d’attendre la fin du secondaire »explique Marianne Dalem, échevine de l’éducation.

Une soixantaine de professionnels issus d’horizons très variés – enseignants, mécaniciens, policiers, libraires, médecins, avocats, etc. – avaient accepté d’accueillir un ou plusieurs enfants le temps d’une journée ou d’une demi-journée. C’est le cas de Frédéric Derkenne, vétérinaire à Julémont, qui a fait entrer Asma, Valentine et Elianna dans son quotidien (tandis que sa compagne a amené deux autres enfants). Ils ont des animaux à la maison, des poules, des oies, des chèvres, des lapins, des chiens, etc. ou non, et peuvent s’imaginer suivre ce chemin plus tard.

Après un premier traitement au cabinet, un chien pour des problèmes de peau, ils ont enfilé leurs bottes et plusieurs couches de vêtements pour assister à un écornage de veau à la ferme Crauwels (Mauhin, Dalhem). Le programme de la journée se construit, en effet, au fur et à mesure des demandes. Alors pendant que l’appareil chauffe et que les animaux s’endorment, les filles visitent les lieux, le collier remonté jusqu’au nez. « L’odeur de la ferme vous dégage le nez ! »

Ils sont là pour écouter et observer, mais aussi pour poser leurs questions. « Est-ce que ça fait mal ? », « Quand vont-ils se réveiller ? », « Que mets-tu ensuite sur la cicatrice ? ».

Et Frédéric Derkenne, agenouillé, une main tenant la tête d’un veau, l’autre l’écornant, est heureux de pouvoir y répondre. “Nous avons l’habitude de le faire seuls dans notre coin. C’est notre routine. Quand je les vois, je me rends compte qu’ils ne peuvent pas comprendre sans voir. Les choses qui nous semblent normales ne le sont pas pour la plupart des gens !

Journée d’immersion professionnelle 6e primaire, Herve, 25 avril 2024. ©France Fouarge

Journée d’immersion professionnelle 6e primaire, Herve, 25 avril 2024. ©France Fouarge

Journée d’immersion professionnelle 6e primaire, Herve, 25 avril 2024. ©France Fouarge

Journée d’immersion professionnelle 6e primaire, Herve, 25 avril 2024. ©France Fouarge

Journée d’immersion professionnelle 6e primaire, Herve, 25 avril 2024. ©France Fouarge

Découvertes, bonnes ou mauvaises

Pendant ce temps, à la crèche Canaillous à Herve (sur le Try), six autres élèves avaient choisi d’accompagner les éducateurs. Une très bonne chose pour Mélissa Sougnez, la réalisatrice. « C’est formidable de voir qu’on suscite l’intérêt des jeunes car c’est un métier en pénurie. Quand nous recherchons des puéricultrices, les CV ne manquent pas.» Elle se réjouit également que ces filles, curieuses du métier, puissent découvrir « qu’il ne s’agit pas que de jouer avec les bébés ». « C’est être là pour qu’ils développent leur autonomie. Et puis c’est dur physiquement car il faut toujours se mettre au niveau des enfants.

Journée d’immersion professionnelle 6e primaire, Herve, 25 avril 2024. ©France Fouarge

Journée d’immersion professionnelle 6e primaire, Herve, 25 avril 2024. ©France Fouarge

Journée d’immersion professionnelle 6e primaire, Herve, 25 avril 2024. ©France Fouarge

Journée d’immersion professionnelle 6e primaire, Herve, 25 avril 2024. ©France Fouarge

Entourées de petites têtes blondes, Rose et Basma s’affairaient à remplir un questionnaire, commun à toutes les écoles, en interrogeant les éducateurs : « Depuis combien de temps exercez-vous ce métier, quels en sont les avantages et les inconvénients, quelles qualités sont nécessaires,… ?

La sensibilisation se poursuivra ce vendredi en classe, elle a commencé bien avant le grand jour (lire ci-dessous), les élèves pourront échanger sur leurs différentes expériences et leurs découvertes, bonnes ou mauvaises. « Moi aussi, j’ai vécu une telle journée en 6e… et je m’en souviens toujours »glisse Mélissa Sougnez.


Une approche pédagogique en amont

C’était la 2ème édition de cette journée en immersion. « Tout a commencé parce qu’au niveau administratif nous avons été contactés par des professionnels, notamment des entrepreneurs, qui se plaignaient du manque de personnel. On s’est posé la question de ce qu’on pouvait faire à notre niveau”, indique l’échevin de l’éducation. Un réseau de professionnels s’est alors créé grâce aux contacts de toutes les écoles.

Les enfants avaient ainsi un large choix de métiers à découvrir. Une démarche pédagogique a été lancée en classe, en amont, après avoir déjà été sensibilisés par technifutur et le techni truck de la province, afin de les aider à se décider. « Dans la préparation, il y a notamment Op’ le jeu, qui met en scène la création d’une entreprise. Ensuite, il y a eu beaucoup d’échanges avec eux qui ont fait que nous avons petit à petit construit leur réelle envie d’aller vers un métier »souligne le directeur de l’école municipale de Julémont, Stéphane Jérôme.

 
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