C’est la Journée de la visibilité lesbienne

C’est la Journée de la visibilité lesbienne
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Célébrée dans le monde entier depuis 2008 environ, la Journée de la visibilité lesbienne est célébrée le 26 avril, mais peut varier selon les pays. En Australie et en Nouvelle-Zélande, par exemple, la Journée internationale des lesbiennes a lieu le 8 octobre.

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Quant au mois de la visibilité LGBTQIA+, l’objectif de cette journée est de donner de la visibilité à la place qu’occupent les lesbiennes dans l’espace public, mais aussi de pointer du doigt les discriminations et la lesbophobie encore présentes dans notre société. , sachant que les lesbiennes subissent une double discrimination : celle liée à leur genre ainsi que celle liée à leur orientation sexuelle.

C’est aussi l’occasion de promouvoir l’égalité des droits, notamment en matière de mariage homosexuel, de santé sexuelle, de justice, en prenant en compte le caractère lesbophobe des agressions et des délits ou encore de la procréation médicale. assisté.

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A La Réunion, cette journée coïncide avec l’ouverture du Festival Majik Kwir : une ode à la création LGBTQIA+ à la Réunion. Au programme : Lecture performée et commentée de « Majik Kwir », exposition monographique, DJ set, green room moderne, village communautaire, bal Kiki et concert de Maya Kamaty. Aujourd’hui et demain, l’association Requeer, co-organisatrice de l’événement, propose aux visiteurs des jardins du FRAC de Piton Saint-Leu, « une plongée profonde dans un univers alternatif où la magie et la force des identités LGBTQIA+ défient les oppressions persistantes. »

Est-ce LGBTQIA+ ?

L comme lesbienne. Femme qui entretient des relations amoureuses et/ou sexuelles avec une femme.

g comme gay. Un homme qui entretient des relations amoureuses et/ou sexuelles avec un homme.

B comme bi. Personne qui entretient des relations amoureuses et/ou sexuelles avec un homme ou une femme.

T comme transgenres. Une personne née homme ou femme et qui n’a pas le sentiment d’appartenir à ce genre.

Q comme pédé. Sa définition est un peu plus vague, mais le terme est finalement très simple à comprendre : une personne se dit queer lorsqu’elle ne se reconnaît pas dans la sexualité hétérosexuelle, ou n’a pas le sentiment d’appartenir à un genre défini.

je comme intersexe. Les personnes intersexuées ne naissent ni homme ni femme. Il existe plusieurs situations qui peuvent conduire à l’intersexe. En France, environ 200 enfants sont concernés sur les 800 000 naissances annuelles.

A comme asexué. « Les personnes asexuelles ne ressentent pas le besoin d’avoir des relations sexuelles », explique l’Association pour la visibilité asexuelle. Ils peuvent avoir des relations amoureuses mais revendiquent le droit de ne pas ressentir d’attirance physique.

+ comme : et tous les autres. Aux États-Unis, l’acronyme le plus long est LGBTTQQIAAP : lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres, transsexuels, queer, en questionnement (personnes qui remettent en question leur sexualité), intersexués, asexuels, alliés (alliés hétérosexuels de la cause), pansexuels (qui revendiquent une attirance). à n’importe quel sexe). On voit parfois aussi apparaître un O en anglais, pour « autre ».

Source : Libération.fr

Etre réunionnaise et lesbienne

Coralie Dijoux : « En tant que Réunionnaise, artiste et lesbienne, je suis certaine que l’art est un moyen d’offrir une visibilité à l’amour lesbien. L’amour dans sa pluralité est au centre de mon écriture et de ma poésie, et principalement l’amour que j’ai pour ma femme. C’est l’une de mes plus grandes sources d’inspiration. Le compte Instagram @reyon.poetry est un espace d’expression que j’ai créé. Je le possède toujours aujourd’hui, et c’est un acte militant pour moi d’écrire sur ma définition de l’amour.

La Journée de la visibilité lesbienne nous rappelle que la lutte contre la lesbophobie est intersectionnelle et doit se poursuivre. Ayons tous la légitimité de parler de notre amour, de l’écrire, de le photographier, de le dessiner…. Passons par l’art, et parcourons tous les chemins possibles et imaginables pour montrer et affirmer notre amour. En étant sur tous les fronts, on oublie parfois que l’amour lesbien n’est pas qu’un combat. Il est beau, il est inspirant, il est créatif, il est lumineux. Lesbiennes de La Réunion, là-bas nous sommes rivées à trouver l’amour.

Mathilde Lebon : « Pour ma part, la principale difficulté reste l’espace public. Il y a tout juste un mois, ma copine et moi avons été agressés verbalement dans le métro parisien. C’est compliqué pour moi de m’empêcher d’analyser la situation ou de faire attention à mon environnement. Je suis toujours là, essayant de savoir s’il y a un risque que je sois agressé. Dans l’espace public, je me demande si je peux tenir la main de ma mère. petite amie ou lui montrer de l’affection… Je suis toujours alerte et parfois cela crée des situations stressantes. Mais sachez aussi que c’est parfois plus compliqué pour certaines de mes amies qui ont une apparence plus masculine que moi. ça rentre en quelque sorte dans les « codes » de ce qui est accepté pour une femme donc je suis en quelque sorte épargnée.

Aujourd’hui, dans ma vie professionnelle, je suis tout à fait à l’aise sur la question. Mes collègues l’ont tout de suite su, je n’ai jamais eu de problème et ce n’est pas un débat. J’en parle comme un hétéro pourrait en parler. J’apprécie qu’il n’y ait pas de débat ni d’attention particulière autour de mon orientation sexuelle car au travail cela ne dit rien de ce que je suis capable de faire.

Si je devais comparer mon expérience de femme lesbienne à La Réunion et en France, je dirais que j’ai vécu beaucoup plus de moments discriminatoires à Paris, souvent dans le métro… mais c’est peut-être parce que je voyage moins à La Réunion. Mais sur mon île natale, je n’ai jamais eu de problème pour me montrer à la femme avec qui j’étais à ce moment-là. Aussi, il y a moins d’espaces de rencontre pour les lesbiennes à La Réunion. C’est un peu plus courant à Paris, mais il y a plus de bars gays ou queer… A Paris par contre, il y a beaucoup d’événements réservés aux lesbiennes, comme des conférences etc.

A La Réunion, nous n’avons pas non plus de figures lesbiennes connues auxquelles nous pourrions nous référer, que ce soit dans la vie réelle ou fictive. J’avais écrit un court texte sur une histoire d’amour fictive entre Heva et Sarlave, deux reines marrons, pour essayer de développer un imaginaire autour de cela. Ce qui vient aussi à l’esprit, c’est la culture cinématographique lesbienne qui est quasiment inexistante. Les films ou séries que je regarde ne sont pas très représentatifs de nos réalités. J’essaie de travailler d’un point de vue plus artistique et visuel sur la représentation de l’amour entre deux femmes dans un contexte insulaire, créole.

Enfin, j’essaie de montrer à travers mes engagements, notamment mon association Aujourd’hui Les Ciyoyennes, qu’il est possible d’avoir des engagements militants et politiques tout en étant fier de qui je suis.


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