Trans, as, visibilité lesbienne… Pourquoi toutes ces journées dédiées ? – .

Trans, as, visibilité lesbienne… Pourquoi toutes ces journées dédiées ? – .
Descriptive text here

Vert, gris, bleu ciel, rose, orange… Dans la rue, les couleurs se multiplient sur les drapeaux rayés. Finie l’hégémonie du drapeau arc-en-ciel pour représenter la communauté LGBT+ ; Depuis plusieurs années, ses différentes composantes s’affirment dans des combats séparés, prenant leurs propres couleurs, leurs propres journées. La journée de visibilité transgenre a ainsi précédé, le 31 mars, la Journée internationale de l’asexualité, le 6 avril. Les lesbiennes ont leur propre « journée de visibilité » ce 26 avril.

“Le terme LGBTQIA+ nous rassemble tous, mais nous avons chacun des expériences différentes, des réalités différentes, donc nous avons besoin que chacun ait de la visibilité” pour exposer des enjeux précis, explique Flora Bolter, co-directrice de l’observatoire LGBT+ de la Fondation Jean-Jaurès. . Juliette Wood, responsable de l’association de luttes intersectionnelles pour l’éducation, l’équité et la solidarité, prend l’exemple de la marche lesbienne de 2022 dédiée à « l’accès à la PMA pour tous ». Un droit acquis depuis, qui « n’aurait pas été aussi mis en valeur dans une Pride classique ».

Montrez que vous pouvez « être un adulte LGBT+ heureux »

Plus récemment, l’association Tous des Femmes, présidée par Maud Royer, a lancé une campagne pour le détournement du changement de sexe à l’état civil. « C’est un moment politiquement pertinent d’avoir au moins un peu d’espace une fois par an », défend-elle. «La marche des fiertés n’est plus assez précise et n’a plus assez d’impact», déplore Juliette Wood.

Ce qui n’est pas forcément une mauvaise chose. Au fil du temps, ce grand rassemblement est d’abord devenu un moment de joie et d’affirmation de soi, l’occasion de « dire aux jeunes LGBT+, qui perçoivent une société où la norme est d’être un adulte hétérosexuel en couple et que les autres sont en marge ». , que l’on peut être un adulte LGBT+ heureux », souligne Flora Bolter. Multiplier ces jours de visibilité offre ainsi davantage d’opportunités de « briser le silence » pour ces jeunes. La co-directrice de l’observatoire LGBT+ de la Fondation Jean-Jaurès y voit aussi l’occasion « de dire aux personnes qui ne sont pas LGBT+ que nous existons, que nous sommes leur voisin, leur collègue, leurs amis, et non des créatures qui rôdent dans le monde ». ombres.

Printemps de la fierté

Le succès de ces journées est aussi lié à leur fixation dans le calendrier. « La logique calendaire correspond bien aux réseaux sociaux, utiles pour donner de la visibilité à un événement », poursuit Flora Bolter. La campagne Tous des Femmes en est un exemple probant, la pétition « Ne jugez pas mon genre » ayant reçu plus de 23 000 signatures. « Parfois, il n’est pas très sûr d’aller à des manifestations. Donc militer sur les réseaux, relayer, c’est important, et ça permet aussi de se reconnaître pour ceux qui ne peuvent pas venir parce qu’ils sont précaires, handicapés, trop loin d’une grande ville », ajoute Juliette Wood.

La journée de la visibilité trans, le 31 mars, est particulièrement mise à l’honneur depuis trois ans. «Cela se produisait déjà auparavant, mais Joe Biden l’a reconnu. Il est très important qu’un gouvernement « mette en avant » ce genre d’événements, se réjouit Flora Bolter. A l’inverse, « quand des homosexuels en position de pouvoir décident de ne pas en faire de la politique, c’est dommage, car c’est encore aux gens qui n’ont pas les ressources de s’exposer et de souffrir », constate Maud Royer.

En cliquant sur” J’accepte “vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès au contenu de nos partenaires.

Plus d’informations sur la page Politique de gestion des cookies

J’accepte

Dernier atout de ces multiples journées, leur proximité. La journée de la visibilité trans a ainsi lancé une séquence qui s’étendra, à l’échelle française, jusqu’à la Marche des fiertés. En attendant, les personnes asexuelles, lesbiennes et pansexuelles auront fait leur temps, en plus de la journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie, placée à l’occasion de l’anniversaire de la déclassification de l’homosexualité comme maladie mentale par l’Organisation mondiale de la santé ( OMS).

“Elle n’est pas reprise dans tous les pays à la même date, la journée de visibilité bisexuelle est en septembre, mais ces marches sont en réalité davantage associées au printemps”, note Flora Bolter. « Traditionnellement, le mois de juin est un mois de lutte LGBT+ », approuve Maud Royer. Ainsi, les émeutes de Stonewall en 1969 ont largement structuré l’histoire des luttes LGBT+. Depuis, les marches sont devenues de plus en plus colorées.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

NEXT Hélène Ségara, ma maladie méconnue