tueur et tragédie à Toulenne. Un homme de 55 ans a été tué ce jeudi 25 avril en fin de matinée dans cette commune limitrophe de Langon, en Gironde. Le drame s’est produit allée des Chênes, dans un quartier résidentiel, en centre-ville. La victime, Christophe Roy, était un agent municipal. Il était chez sa mère. Il s’agit d’un voisin habitant rue de Vincennes, et dont le jardin arrière jouxte celui de la mère de la victime, qui aurait tiré au fusil depuis sa terrasse.
Plusieurs coups de feu ont été entendus par le quartier qui a alerté la police. « Il y a eu une dizaine, voire une douzaine de coups de feu en l’espace de dix minutes. Ça a duré, et ça a fait beaucoup de bruit», témoigne un voisin très proche du lieu du drame.
Arrivés les premiers sur les lieux, deux agents municipaux, collègues de la victime, ont commencé à prodiguer des massages cardiaques sur le corps ensanglanté avant d’être relayés par les gendarmes puis par les secours. En vain. Christophe Roy a été touché par au moins deux balles, dont une au niveau de la poitrine avec des impacts à la tête.
Les gendarmes de la cellule d’identification criminelle enquêtent au domicile de la mère de la victime
PAS UN MOT.
L’auteur présumé de la fusillade a été interpellé par la gendarmerie vers midi sans opposer aucune résistance, puis placé en garde à vue. La procureure de la République de Bordeaux, Frédérique Porterie, indique que dix minutes plus tôt, il avait contacté par téléphone le centre d’opérations et de renseignements de la gendarmerie, se désignant comme l’auteur des faits. « Il a demandé dix minutes à l’opératrice avant de quitter son domicile, sans arme. »
À l’intérieur de la maison, les militaires ont découvert un fusil de chasse de calibre 12 mm posé sur la table, ainsi que des documents relatifs à la garde de son chien.
« Un conflit de voisinage latent »
Plusieurs impacts de projectiles ont percé une fenêtre de la véranda de la mère de la victime. Selon le procureur, « un conflit de voisinage latent depuis plusieurs années » serait à l’origine du drame. Des voisins racontent également que la mère de la victime, âgée de 80 ans, leur avait confié que l’accusé ne supportait pas les aboiements de son jeune chien ou qu’un problème de clôture était à l’origine de la dispute.
Le procureur indique toutefois que l’homme placé en garde à vue avait porté plainte contre Christophe Roy le 22 avril pour des faits de violences sans ITT commises un mois plus tôt. Il a également précisé lors de son témoignage qu’il n’y avait jamais eu de violence physique auparavant entre lui et Christophe Roy.
Peu après les faits, le quartier a été bouclé et la scène de crime qui s’étendait sur les deux jardins a été gelée en attendant l’arrivée du premier vice-procureur de Bordeaux ainsi que de la cellule d’identification criminelle, toujours présente ce jeudi soir. Des perquisitions ont été effectuées en début d’après-midi, en présence de l’auteur présumé.
Selon les témoignages de riverains, l’homme de 59 ans se sent assez seul. « Il dit bonjour à demi-mot quand il promène son chien, c’est tout, on ne se parle plus », confie un riverain. Cependant, divers conflits de voisinage sont évoqués.
La compagnie de gendarmerie, située à quelques centaines de mètres du lieu du drame, est intervenue rapidement.
PAS UN MOT.
L’enquête confiée à la brigade de recherche de Langon est ouverte pour meurtre, violences avec usage ou menace d’arme sans incapacité, au détriment notamment de la mère de la victime présente sur les lieux et d’un voisin venu lui porter secours. pour la protéger de la fusillade, indique le procureur dans un communiqué. L’audition des accusés se poursuit.
