Au port de Brest, inquiétude sur les archives de la Marine après un début d’incendie

Au port de Brest, inquiétude sur les archives de la Marine après un début d’incendie
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Mercredi 24 avril 2024, à 23h30, les pompiers ont été appelés sur un incendie qui s’est déclaré, rue Malbert, au port de commerce de Brest, dans un bâtiment de 2000 m2 sur quatre niveaux de la Marine nationale, abritant l’Hôtel de Défense Historique. Service, le centre de formation et d’intervention de la SNSM (Société Nationale de Sauvetage en Mer) ainsi que le Club Nautique de la Marine et quelques hébergements.

Deux groupes de pompiers dont un groupe militaire, un groupe d’appui sanitaire et un groupe de commandement, soit 42 pompiers au total, ont été mobilisés sur l’incendie qui n’a fait aucun blessé. L’intervention, qui a également mobilisé les services de GRDF et d’Enedis, la gendarmerie maritime et la Police, s’est terminée vers 5 heures du matin.

42 pompiers dans la fumée

« Il n’y a pas eu de flammes, seulement un important dégagement de fumée. Une demi-heure avant le début de l’incendie, il y avait encore du monde dans le bâtiment », rapporte Anthony Simon, chef des premiers secours du centre SNSM.

Selon nos informations, le sinistre aurait pour origine le bâtiment du Marine Nautical Club, où sont stockés les bateaux, à partir d’un dispositif de ventilation. “Le plastique a brûlé lentement”, a indiqué le cadre de la SNSM, présent sur place toute la nuit et de nouveau sur le pont ce jeudi 25 avril, à 7 heures.

« Il n’y a pas eu de flammes, seulement un important dégagement de fumée. Une demi-heure avant le début de la catastrophe, il y avait encore du monde dans le bâtiment. »

Matériaux et murs noirs de suie

« C’est le déclenchement de l’alarme qui a alerté l’officier de garde à l’arsenal. Les pompiers ont été les premiers sur place. Ils ont été obligés de découper un des accès au broyeur pour intervenir et lever rapidement tout doute », raconte Anthony Simon.

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Un stage destiné aux nageurs sauveteurs de plage devait avoir lieu ce jeudi matin au Centre de Formation de la SNSM. Il a été relocalisé en urgence. (Photo Le Télégramme/Pierre Chapin)

A l’intérieur du bâtiment, une épaisse couche de suie a noirci les murs et tout le matériel d’intervention (deux bateaux semi-rigides de 6 m, cinq canots de sauvetage gonflables, mais aussi des scooters des mers, des paddles…). Les tenues et équipements destinés aux bénévoles prêts à travailler sur la prochaine Fête Maritime de Brest (12 au 17 juillet 2024) ont également été présentés.

“Ce n’est pas facile de se remettre sur les rails”

« Il va falloir vérifier l’impact des poussières sur certains équipements. Il va falloir rapidement se remettre en état de marche, et ce n’est peut-être pas si simple, alors que nous complétons la formation des nageurs sauveteurs pour l’été et multiplions les rencontres pour les Fêtes maritimes. , commente Michel Le Saout, responsable du centre SNSM.
Ce jeudi matin, le centre de formation devait accueillir 24 stagiaires de la SNSM. Grâce à « la solidarité du réseau », un point de dépose leur a été trouvé en seulement une demi-heure : tout le monde s’est dirigé vers le Moulin-Blanc, salle de la Cormorandière, en attendant que le centre soit à nouveau accessible.

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Une équipe de tournage de Rennes et de Nantes devait filmer des images dans l’enceinte du Service Historique de la Défense ce jeudi matin. (Photo Le Télégramme/Pierre Chapin)

Préoccupation pour les collections du Service historique de la Défense

Ce jeudi, l’inquiétude concerne principalement les collections du Service historique de la Défense, qui conserve en ses murs quelque 14 km linéaires d’archives et 14 000 ouvrages anciens sur l’histoire maritime et locale. « Je n’ai pu accéder qu’à mon bureau, noirci par la fumée. J’espère que les magasins ont été préservés», souffle un employé du SHD.

Un sentiment partagé par Xavier Laubie, conservateur du patrimoine, qui a passé la nuit sur place, en tant que chef du bâtiment. « Les pompiers ont effectué un contrôle à 5 heures du matin mais nous ont refusé l’accès au site car le taux de CO2 était encore beaucoup trop élevé. Je ne sais pas s’il y a un impact sur les collections», murmure-t-il à 9 heures du matin, avant de pouvoir enfin procéder à une première inspection.

L’accès au site restait totalement interdit ce matin. Au grand désarroi d’une équipe de tournage qui devait tourner les premières séquences d’un futur documentaire réalisé par Le Cercle bleu sur les « petits graviers », ces adolescents bretons partis sécher la morue à Saint-Pierre-et-Miquelon dans le 19e siècle siècle.

Ce jeudi 25 avril, au soir, la Préfecture Maritime a précisé que les fumées s’étaient bien infiltrées dans un espace de stockage du SHD, situé au-dessus des locaux du Club Nautique. Le local a été aéré par les pompiers : les archives qu’il contient, potentiellement atteintes par des suies, doivent être inspectées ce vendredi 26 avril.

 
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