Choisir la date de son décès sera-t-il possible un jour ? Ce vendredi marque la fin de la première semaine de travail de la commission spéciale, à l’Assemblée nationale, réunie autour du projet de loi « Fin de vie ». Une commission composée de 71 députés qui complète une semaine consacrée aux auditions de personnalités du monde religieux et médical, notamment. A ce stade, le texte ne concerne que les patients dont les douleurs sont insupportables et dont le pronostic vital est à court ou moyen terme.
“Savoir quand je vais mourir ne me fait pas peur”
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C’est dans la chambre 331 de l’unité de soins palliatifs du centre hospitalier d’Avranche-Granville, unique unité de la Manche, que Luc Bourlard réside depuis 15 jours : «Mon cancer a commencé par un cancer de la prostate. Et puis ces vilaines métastases se sont installées sur le foie, sur le ventre. […] Savoir quand je vais mourir ne me fait pas peur. J’appellerai des amis, ma famille. La plus belle rose de votre jardin meurt un jour. Mais cela donne une plus belle rose l’année suivante.
L’unité de soins palliatifs : « un lieu où vivre »
Antoine Lifaut
Dans les couloirs de l’unité de soins palliatifs d’Avranches-Granville, les soignants sont plus partagés face à ce projet de loi. Le docteur Valérie Régnier est responsable du service : «Je n’ai jamais refusé d’aborder la question de la sédation. Lorsque nous ne pouvons plus apporter de secours efficaces et de qualité, c’est un recours que nous pouvons avoir sans causer de mort. Pour elle, son unité est avant tout un lieu de vie : «Notre mission est de reprendre le rythme de vie actuel de la personne qui revient ici en soulageant tous les symptômes liés à la maladie.“
