DUBAI, 25 avril (Reuters) – La justice iranienne a confirmé jeudi la condamnation à mort du célèbre rappeur Toomaj Salehi, ajoutant qu’il pourrait bénéficier d’une réduction de peine en raison de sa coopération avec les autorités, ont rapporté les médias iraniens.
L’avocat du rappeur, Amir Raisian, a déclaré mercredi au journal Sharq qu’un tribunal révolutionnaire iranien avait condamné son client à la peine de mort pour des accusations liées aux manifestations iraniennes de 2022-2023.
Toomaj Salehi a été arrêté en octobre 2022 après avoir fait des déclarations publiques en faveur des manifestations déclenchées par la mort en garde à vue de Mahsa Amini, arrêtée pour avoir prétendument violé le code vestimentaire strict de la République islamique.
Jeudi, le service de presse de la justice a confirmé la condamnation à mort de Toomaj Salehi pour « corruption sur Terre », ajoutant qu’il pourrait bénéficier d’une réduction de peine en raison de « l’expression de ses remords et de sa coopération avec les autorités ».
Toomaj Salehi dispose de 20 jours pour faire appel de sa condamnation devant la Cour suprême. Si sa peine est confirmée, la commission d’amnistie judiciaire étudiera la possibilité de la commuer, précise le service de presse.
En 2023, la Cour suprême iranienne a rejeté les accusations portées contre Toomaj Salehi pour « corruption sur Terre », un délit passible de la peine de mort en vertu des lois islamiques iraniennes. Une « mesure sans précédent » avait été jugée par l’avocat du rappeur, qui n’a toutefois pas été appliquée. (Bureau de Dubaï ; version française Dimitri Rhodes, édité par Kate Entringer)
