Un employé palestinien de l’agence belge de développement Enabel et au moins quatre membres de sa famille, dont son fils de 7 ans, ont été tués dans la nuit de mercredi à jeudi lors d’une frappe israélienne sur la bande de Gaza, a annoncé Enabel.
La ministre belge des Affaires étrangères Hadja Lahbib a dénoncé cet attentat et annoncé qu’elle convoquait l’ambassadeur d’Israël à Bruxelles pour “condamner cet acte inacceptable et exiger des explications.” « Bombarder des zones et des populations civiles est contraire au droit international »a ajouté le ministre Lahbib dans un message sur X.
En février, l’ambassadeur israélien avait déjà été convoqué après la destruction des bureaux d’Enabel lors du bombardement d’une tour qui les abritait, dans le quartier d’al-Rimal, à Gaza. Les bureaux étaient heureusement déserts à ce moment-là.
Cette fois, l’armée israélienne est accusée d’avoir ciblé à Rafah la maison occupée par Abdallah Nabhan qui hébergeait “environ 25 personnes” : des membres de la famille du salarié ainsi que des personnes déplacées qui y ont trouvé refuge, selon un communiqué d’Enabel.
Cet employé de 33 ans de l’agence belge a été tué dans la frappe aérienne, en compagnie de son fils de 7 ans, de son père de 65 ans, de son frère (35 ans) et d’une nièce de 6 ans. . Il travaillait pour Enabel dans la bande de Gaza depuis avril 2020. L’épouse d’Abdallah Nabhan a été transportée à l’hôpital « dans un état critique » tandis que deux autres enfants du couple âgés de sept mois et cinq ans ont été légèrement blessés, selon Enabel. « Je suis indigné et choqué par les attaques en cours. Il s’agit d’une nouvelle violation flagrante par Israël du droit international humanitaire. »a commenté Jean Van Wetter, directeur d’Enabel.
Sept employés de l’agence belge sont toujours bloqués dans la bande de Gaza même s’ils font – comme ce fut le cas d’Abdallah Nabhan – parmi les personnes souhaitant être évacuées. La liste de ces candidats initiaux avait été fournie “il y a des mois” aux autorités israéliennes, a déploré Enabel.
