Le contrat de partage de production conclu entre la République du Congo, la Société africaine de recherche et de distribution du pétrole (SARPD Oil) et la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC), comporte des enjeux socio-économiques de grande ampleur. La répartition des actions donne à la SNPC 15% tandis que SARPD-OIL, principal opérateur, détient 85% des parts. Pour le moment, rapporte le communiqué du Conseil des ministres du 17 avril, le temps imparti à l’exploration des réserves de ce champ pétrolier situé au nord du Congo couvre une durée totale de 10 ans répartie en trois périodes.
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Le coût total des travaux d’exploration est estimé à 200 millions de dollars soit 120 milliards de francs CFA. Outre le versement de la prime de signature à l’État, les paramètres économiques et fiscaux du contrat de partage de production de Ngoki II portent également sur la valeur des réserves de ce champ situé dans la région de la Cuvette. En effet, ce champ pétrolier terrestre s’étend sur une superficie totale de 9 392 km2 en zone semi-inondable. Les quatre premiers puits de pétrole du champ représentent une production maximale de 360 mille barils par jour, soit un peu plus de 131 millions de barils par an. Ces puits contiennent eux-mêmes des réserves de plus de 480 millions de barils.
Un géant local de l’or noir
Ce projet d’exploitation unique réalisé par la SARP et la SNPC aura un impact sur la production pétrolière du Congo dans les années à venir, dépassant les prévisions de S&P Global qui, en 2023, annonçait dans une étude que le pays verrait sa production pondérée à 114,2 millions. de barils par an contre 108 millions en 2022. En 2023, la production congolaise a franchi la barre des 112 millions de barils. Avec 360 000 barils par jour, le champ Ngoki II de SARPD Oil peut à lui seul doubler, voire quadrupler la production actuelle d’or noir du pays.
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L’African Petroleum Research and Distribution Company, propriété du magnat congolais du pétrole et des affaires Claude Wilfrid Etoka, également propriétaire de Petroleum Exploration & Production Africa (PEPA), détient près de 60% des parts de marché du pétrole raffiné importé au Congo, avec un chiffre d’affaires estimé de 1 milliard de dollars et un bénéfice net d’environ 50 millions de dollars par an.
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La découverte du gisement appelé Delta Cuvette, qui comprend le champ Ngoki II, est le résultat de plusieurs années de recherche. L’ensemble de ce gisement, qui constitue un périmètre onshore couvrant une superficie de 9 392 km2, pourrait, selon les explications du service marketing de la compagnie pétrolière, produire plus d’un milliard de mètres cubes d’hydrocarbures, dont environ 983 000 barils par jour contre 310 mille barils actuellement. Ce qui ferait du Congo l’un des géants du cartel pétrolier mondial, l’OPEP, avec une production quotidienne cumulée de plus d’un million de barils.
