SSept ans plus tard, Emmanuel Macron revient à la Sorbonne pour un nouveau discours sur l’Europe. Le chef de l’État a fait le point sur les avancées depuis Sorbonne 1, discours prononcé le 26 septembre 2017 au début de son mandat, avant de déployer une série de mesures pour aller vers « une Europe puissante », « plus souveraine ». .
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“Notre Europe a décidé, elle a avancé”, a souligné le président de la République en s’adressant aux ambassadeurs des 26 autres États membres de l’Union européenne, à la délégation de la Commission européenne en France, aux chefs d’entreprise, aux étudiants et aux chercheurs.LIRE AUSSI Européennes 2024 : le double ou rien de MacronL’idée de souveraineté s’est « imposée en Europe », a-t-il déclaré, concédant néanmoins des échecs. “Malgré cette conjonction de crises sans précédent, l’Europe a rarement autant avancé”, salue-t-il, citant notamment “l’unité stratégique” des 27 lors de la pandémie de Covid-19, ou encore évoquant la guerre en Ukraine. La souveraineté s’est aussi imprimée en Europe, selon Emmanuel Macron, grâce au « contrôle des frontières ».
« Notre Europe est mortelle »
Saluant les avancées au niveau européen, Emmanuel Macron a néanmoins mis en garde contre le risque pour l’Europe d’être « fragilisée, voire reléguée ». « Notre Europe peut mourir […] Notre Europe est mortelle, elle dépend de nous», a-t-il déclaré face au contexte géopolitique international et au réarmement du monde, citant notamment l’Iran.
Et d’assurer : « Les règles du jeu ont changé. » Selon le président de la République, « des décisions stratégiques massives et des changements de paradigme assurés » sont nécessaires pour que l’Europe « ne disparaisse pas ».
LIRE AUSSI Sorbonne II : Macron a rendez-vous avec… MacronPour Emmanuel Macron, « le principal danger pour l’Union européenne est la guerre en Ukraine » que la Russie « ne doit pas gagner ». Il assume ainsi avoir « réintroduit l’ambiguïté stratégique » en février dernier contre Vladimir Poutine. “Nous sommes face à une puissance décomplexée”, a-t-il déclaré, n’excluant pas de se doter d’un bouclier anti-missile. Il invitera ainsi les représentants européens à construire « une défense crédible de l’Europe ».
Il défend « une préférence européenne dans l’achat de matériel militaire » et soutient l’idée d’un emprunt européen pour financer cet effort de défense.