Tout ce que vous ne savez pas sur l’ensemencement des nuages

Tout ce que vous ne savez pas sur l’ensemencement des nuages
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Vous avez évidemment entendu parler des inondations monstres à Dubaï, avec le sujet de l’ensemencement des nuages ​​qui a émergé, pour savoir si cela avait joué un rôle, si cela était même responsable de ces intempéries puisque les Emirats Arabes Unis le pratiquent. La réponse est non, aujourd’hui, mais c’est l’occasion de vous en parler, voire de vous expliquer exactement de quoi il s’agit, d’autant que notre invité lundi Mathieu, le chercheur IRIS Marine de Guglielmo Weber à l’Observatoire Guerre et Climat vient de terminer sa thèse sur l’ensemencement des nuages, une pratique plus répandue qu’on ne le pense :

« L’ensemencement des nuages ​​se fait dans une cinquantaine d’États à travers le monde, il est pratiqué de manière routinière depuis les années 1950. Le procédé a été découvert par les États-Unis en 1946 et nous le pratiquons depuis un petit moment déjà. partout dans le monde, soit pour augmenter les précipitations, soit pour réduire la grêle. En France on le fait principalement pour lutter contre la grêle »

Et oui, en France aussi, c’est sur cela qu’elle a travaillé :

“C’est systématisé en France, une très grande partie des agriculteurs, notamment viticulteurs, qui font ça de manière routinière”

Une pratique largement répandue, sous le regard de l’ANELFA, association nationale pour l’étude et la lutte contre les fléaux atmosphériques.

Le tout sous la houlette de l’ANELFA, association nationale d’étude et de lutte contre les fléaux atmosphériques, qui distribue à ses adhérents des générateurs qui ressemblent à des cheminées de 1 m de haut, et en cas d’alerte tempête, ou de grêle, tout le monde est contacté 4 heures avant pour démarrez les machines, et voici comment cela fonctionne :

« L’idée est d’ajouter aux nuages ​​des composés chimiques qui imitent la structure de la glace dans le nuage. Cela ressemblera à de nouveaux grêlons. L’eau sera alors répartie sur un plus grand nombre de grêlons et donc cela permettra de tomber plus de pluie et moins de grêle.”

“C’est une forme de manipulation météorologique, évidemment le but de cette pratique est de contrôler la météo”

Sauf qu’en fait, devinez quoi ?

“On n’est même pas sûr que ça marche, ça fait 70 ans qu’on sème des nuages ​​pour lutter contre la grêle mais il n’y a pas de résultats notables ni de consensus scientifique sur le fait que ça permette de diminuer la grêle ou d’augmenter les précipitations.” Là où il faut s’inquiéter, c’est l’impact des produits distribués, sur les écosystèmes, dans les sols et les eaux où tout doit être fait. Les personnes qui mettent en œuvre ces pratiques ne réalisent aucune étude d’impact pour s’assurer qu’elles n’ont pas d’impact sur la biodiversité »

« Cette pratique n’est pas du tout réglementée. Et même, le plus souvent, l’association ANELFA est financée soit par le conseil régional, soit par le département, sans aucune réglementation.

L’écrivain et ancien avocat Mathieu Simonet, auteur de « La fin des nuages ​​» milite pour les droits du cloud :

« Ce n’est pas anodin et on joue peut-être aux apprentis sorciers. Comme les nuages ​​n’appartiennent à personne, il serait bon de se demander comment on régule le fait qu’ils sont un bien commun. Ce serait à l’ONU de le faire. Je ne comprends pas comment il est possible que le sujet ne soit pas encore entré dans le débat public. Quand on en parle, tout le monde dit que c’est fou, souvent les gens pensent que c’est de la science-fiction.

Bien que pas du tout, il s’agit donc bien d’une réalité, avec des doutes sur son efficacité, sur ses impacts sanitaires, mais aussi des enjeux géopolitiques avec d’éventuels « vols dans les nuages ​​».

« Aujourd’hui, chacun peut manipuler les nuages ​​au-dessus de son territoire et on peut se demander si ceux qui s’approprieront les nuages ​​ne seront pas les plus efficaces au niveau technique. Quand on sait qu’en Chine nous avons investi un milliard de dollars en 5 ans pour l’ensemencement des nuages, on peut se demander si les pays les plus riches ne contrôleront pas un jour les nuages ​​non pas parce qu’ils les posséderont mais parce qu’ils en auront la technique”

Un ensemencement à notre insu

L’Iran a déjà accusé les Occidentaux d’être à l’origine de telles sécheresses, les Etats-Unis auraient également utilisé cette technique lors de la guerre du Vietnam, opération Popeye… Dans ces cas-là, ce ne sont d’ailleurs pas des petites cheminées mais plutôt des avions ou des ballons qui lâchent les composants dans les nuages. … Cela dit, le programme chinois dont parlait Mathieu Simonet, ce sont de gigantesques champs de générateurs d’ensemencement. Et si vous pensez qu’on est encore moins en bonne voie en France, détrompez-vous :

« La particularité du semis avec un générateur est qu’il ne s’agit pas d’une action individuelle, contrairement à l’action avec un avion ou un ballon. L’idée ici est de créer une sorte de dôme de protection presque à l’échelle d’une région ou d’un département. On ne peut pas le voir à l’œil nu. Nous sommes continuellement ensemencés à notre insu, c’est une certitude »

 
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