En 2023, la générosité des Français a résisté à l’inflation

En 2023, la générosité des Français a résisté à l’inflation
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C’est une bonne nouvelle et, pour être honnête, une petite surprise. En 2023, année de forte inflation (4,9%), la générosité des Français aurait néanmoins progressé, selon le baromètre solidaire de la Fondation Apprentis d’Auteuil (1), publié le 25 avril, qui s’appuie sur des déclarations de Français via une enquête d’opinion réalisée par Ipsos en février et mars 2024.

En 2023, alors que 58 % des Français estiment que leur pouvoir d’achat a sensiblement diminué, 51 % auront effectué au moins un don. Soit 1 point de plus qu’en 2022, année où la hausse des prix a atteint 5,2%, et 3 points de plus qu’en 2020. “Et pourtant, lorsque nous les avons interrogés en début d’année, ils estimaient plutôt qu’ils allaient donner moins en 2023”, explique Stéphane Dauge, directeur des communications, des relations bienfaiteurs et des ressources chez Apprentis d’Auteuil.

Parmi les personnes aux revenus élevés (plus de 120 000 € nets par an et par foyer), moins impactées il est vrai par l’inflation, la proportion atteint même 81 %. Un enregistrement. Plus étonnant : 43 % des Français dont le revenu du foyer est inférieur à 15 000 € net par an déclarent avoir fait un don en 2023, contre 35 % en 2021. Enfin, 56 % des 18-35 ans déclarent avoir fait un don. don en 2023, soit plus que la population générale, confirmant un accroissement de générosité chez les jeunes observé ces dernières années.

Au total, 21% ont donné plus, 20% ont donné moins et 59% autant. Mais le montant moyen des dons augmente. En 2023, elle s’élève à 371 € par donateur, selon le baromètre, soit 11,4 % de plus qu’en 2022.

Une prise de conscience accrue des besoins des associations ?

Comment expliquer une telle résilience de générosité malgré une inflation élevée ? Faut-il le chercher dans la volonté de bénéficier d’une réduction d’impôt liée aux dons ? Un Français sur deux déclare savoir que le plafond de déduction (porté de 552 € à 1 000 € en 2020) a été allongé. ” Là possibilité de défiscalisation peut avoir un effet sur le montant du don, mais je ne pense pas que ce soit cela qui déclenche la générosité », estime Stéphane Dauge qui affirme que « Les personnes interrogées sont de plus en plus conscientes de la montée de la précarité et des besoins des associations. »

“Peut êtreappel des Restos du coeur expliquant qu’ils n’allaient plus pouvoir servir autant de repas aidés, il continue. Il y a eu aussi plusieurs urgences en 2023, comme les tremblements de terre en Turquie, en Syrie et au Maroc, qui déclenchent encore des dons, même s’ils sont moindres qu’en 2022, année de l’invasion de l’Ukraine. »

Conséquence possible de cette prise de conscience, pour la première fois depuis la création du baromètre, l’aide aux plus démunis devient la première cause soutenue avec 38% des intentions de don des sondés (+ 6 points par rapport à 2022), devant la santé. et recherche médicale (37 %), droits des animaux (28 %), enfants, jeunesse et éducation (24 %) et handicap (20 %).

Cette générosité perdurera-t-elle en 2024 ? Entre janvier et début mars 2024, 24 % des personnes interrogées déclarent avoir déjà fait des dons à des associations. Et 53 % envisagent de faire un don d’ici la fin de l’année.

(1) Enquête réalisée en ligne par Ipsos entre le 19 février et le 5 mars auprès de 1 000 personnes représentatives, selon la méthode des quotas, de la population âgée de 18 ans et plus et 500 personnes dont les revenus sont supérieurs à 120 000 €.

 
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