Au-delà du symbole – .

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Le Niger a célébré, hier 24 avril 2024, la Journée nationale de la Concorde, anniversaire de la signature de l’accord de paix du 24 avril 1995 à Niamey, entre le gouvernement et l’Organisation de la Résistance Armée (ORA). Cet acte historique du 24 avril 1995 a posé les bases et créé le cadre propice à un dialogue permanent sur les raisons qui ont poussé certains citoyens à prendre les armes. Par la suite, d’autres accords complémentaires ont été signés dont ceux du 25 mars 1995 à Ouagadougou (Burkina Faso), du 28 novembre 1997 à Alger (Algérie) et du 21 août 1998 à N’Djamena (Tchad). Le point culminant de ce processus de paix a été l’organisation de la cérémonie de la « Flamme de la Paix » à Agadez le 25 septembre 2000.

Aussi, pour pérenniser les acquis, une Haute Commission pour la Restauration de la Paix (HCRP), puis une Haute Autorité pour la Consolidation de la Paix HACP ont été créées. Ces autorités administratives ont pour mission de promouvoir le dialogue, de mener des actions visant à renforcer la coexistence pacifique, la gestion non violente des conflits, le renforcement des capacités des acteurs, la promotion des activités socio-économiques liées à la paix et à la sécurité.

Ce processus a prouvé les ressources du peuple nigérien d’une part et les capacités des dirigeants du pays à surmonter les défis pour parvenir à un consensus national qui place l’intérêt de la Nation avant tout.

Ce succès du processus de paix doit, pour ainsi dire, nous inspirer dans le contexte actuel où le pays est confronté à des défis et des menaces multiples et multiformes. Ces menaces à la cohésion nationale proviennent à la fois des fameux groupes terroristes armés, mais aussi de certains États et puissances impérialistes et néocolonialistes mécontents de la nouvelle voie choisie par le Niger : celle de la souveraineté et de la dignité.

Si, dans les années 1990, les Nigériens étaient capables de se dépasser pour préserver l’essentiel : la paix et le vivre ensemble en dissipant leurs incompréhensions, pourquoi ne serait-ce pas le cas dans le contexte actuel où un ennemi commun : le terroriste nous menace ?

C’est pourquoi la Journée nationale de la Concorde est plus qu’un symbole. Elle doit nous inciter à utiliser tous les mécanismes propres à nos us et coutumes pour dépasser les différences contingentes et envisager un avenir meilleur pour les générations actuelles et futures. Un avenir exempt des défauts d’une soumission aveugle à tout pouvoir.

Siradji Sanda (ONEP)

 
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