Lors d’une récente rencontre à New York avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, Donald Trump a affirmé que « cette guerre n’aurait jamais dû avoir lieu » et qu’il œuvrerait à sa résolution, sans toutefois préciser les moyens par lesquels il entendait y parvenir. Il a qualifié le conflit de « puzzle complexe » et a appelé à un « accord équitable pour tout le monde ».
Donald Trump s’est engagé vendredi à “résoudre” le conflit en Ukraine en cas de victoire à l’élection présidentielle américaine de novembre, à l’issue d’un entretien très délicat avec Volodymyr Zelensky. Avant leur entretien, Donald Trump a souligné ses « très bonnes relations » avec le président ukrainien, tout en rappelant également ses liens avec Vladimir Poutine. “J’espère que nous aurons de meilleures relations”, a répondu le président ukrainien, visiblement embarrassé. Avant d’assurer que lui et Donald Trump partageaient le même objectif : « mettre fin à la guerre ».
« Chaque fois qu’il vient dans notre pays, il repart avec 60 milliards de dollars »
L’ancien président des États-Unis n’a pas hésité à critiquer les sommes importantes allouées par Washington pour soutenir Kiev, ironisant sur le fait que Zelensky serait le « meilleur vendeur de la planète » pour sa capacité à obtenir des financements lors de ses visites. “Chaque fois qu’il vient dans notre pays, il repart avec 60 milliards de dollars”, a-t-il ironisé.
La rencontre entre les deux hommes est d’autant plus chargée d’histoire que Trump a été destitué en 2019 pour avoir tenté de forcer l’Ukraine à enquêter sur le fils de Joe Biden. Cette responsabilité a ajouté une couche de complexité à la relation entre les deux dirigeants.
« Propositions de capitulation »
Cette rencontre intervient au lendemain d’une visite à Washington du président ukrainien, où il s’est entretenu avec Joe Biden et sa vice-présidente Kamala Harris, après une visite au Congrès américain. Joe Biden a exprimé son soutien indéfectible, tandis que Kamala Harris a mis en garde contre les propositions de capitulation qui mettraient en péril la souveraineté ukrainienne. “Il y a des gens dans mon pays qui voudraient forcer l’Ukraine à abandonner de grandes parties de son territoire souverain, (…) ce sont des propositions de capitulation, ce qui est dangereux et irresponsable”, a-t-elle déclaré. » a ajouté dans une allusion à son rival républicain Donald Trump.
Moscou, dont les troupes progressent ces derniers mois face aux forces de Kiev, a revendiqué jeudi la prise d’Ukraïnsk, une ville de la région de Donetsk, dans l’est de l’Ukraine. La conquête du Donbass, le bassin industriel ukrainien qui comprend la région de Donetsk, est la « priorité numéro un » du président Poutine.
