derniers préparatifs pour la candidature à l’UNESCO d’Andorre, de l’Espagne et de la France

derniers préparatifs pour la candidature à l’UNESCO d’Andorre, de l’Espagne et de la France
derniers préparatifs pour la candidature à l’UNESCO d’Andorre, de l’Espagne et de la France

l’essentiel
Les trois pays sont dans les dernières étapes avant de déposer le dossier de candidature pour inscrire « l’État des Pyrénées » au patrimoine mondial de l’UNESCO, avec une candidature espérée en 2026.

Le château de Foix (France), la Casa de la Vall, les églises de Sant-Romà-de-les-Bons, Sant-Climent-de-Pal ou Santa-Coloma (Andorre), la cathédrale de La Seu d’Urgell (Espagne), la zone archéologique du Roc d’Enclar… Non pas douze sites indépendants les uns des autres, mais un seul et même ensemble, qui a contribué à façonner la co-principauté d’Andorre au cours de l’histoire, ou l’État des Pyrénées : ce C’est sur quoi repose la candidature des trois pays pyrénéens à inscrire ces monuments au patrimoine mondial de l’UNESCO.

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Mais le chemin pour y parvenir est long et le dossier doit être soigneusement constitué pour prétendre à cet enregistrement tant convoité. D’autant que la candidature est tripartite, réunissant trois pays aux législations différentes. Cependant, la démarche, entamée en 2015, suit celle des « biens en série », comme celui des chemins de Saint-Jacques de Compostelle (inscrits en 1997) ou les sites préhistoriques de Minorque talayotique (inscrits en 2023) : pour bénéficier de l’expérience de leurs managers, ces derniers ont été conviés à un séminaire transnational, qui s’est tenu ces jeudi 26 et vendredi 27 septembre à Foix.

L’Espagne est représentée par la cathédrale de la Seu d’Urgell.
Wikimédia Commons

Car la dernière étape avant le dépôt formel de la candidature est en vue pour les trois nations : « Nous souhaitons déposer le dossier en 2026, affirme la ministre de la Culture d’Andorre Monica Bonell Tuset. C’est pratiquement terminé, mais nous travaillons à la protection des monuments et de leurs abords, ce qu’il est important de montrer à l’UNESCO ». Une protection similaire à celle du site du patrimoine remarquable (SPR) qui est en cours de création pour le château de Foix : « C’est une protection plus étendue que le périmètre plus traditionnel du monument historique, dont dispose déjà le château. ont été déterminés, le dossier a été déposé et maintenant le site doit être accompagné d’un plan de gestion.

Une animation commune dans les plans

Mais en quoi consiste ce plan de gestion au cœur des préoccupations actuelles ? « C’est la gestion durable des actifs. Pour caricaturer, nos trois pays seront responsables de ces atouts devant l’humanité et nous devons montrer comment nous allons les préserver, que nous avons mis en place des outils de gestion qui préservent le patrimoine”, explique Michel Roussel, directeur de la Direction régionale de l’Environnement. Affaires culturelles (Drac) d’Occitanie. Il compare cela à « un règlement d’urbanisme patrimonial » : « Cela expliquerait comment les constructions ne pourraient pas dépasser certaines hauteurs, comment on va conserver des maisons significatives, comment on va gérer le développement durable, si on intègre ou non le photovoltaïque… »

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Mais la mise en œuvre de ce plan n’est-elle pas compliquée par le fait qu’il s’agit de pays différents, avec leur propre législation ? « Chacun travaillera avec sa propre réglementation », assure Michel Roussel. «Nous travaillons à établir ce périmètre de protection en Andorre», ajoute Monica Bonell Tuset. “Cette candidature n’est pas l’addition de trois pays, c’est un tout unique, avec une dynamique et une cogestion à long terme.” « Ce qui ne veut pas dire que chaque site doit être géré de manière uniforme », ajoute le préfet de l’Ariège.

La Casa de la Vall est l’un des noms de sites andorrans.
Wikimédia Commons

Mais l’Etat des Pyrénées pourrait bien être unifié par une animation particulière sur ces sites onusiens. Le ministre andorran cite des guides formés à cette histoire commune « qui donneraient envie, en visitant le château de Foix, de compléter par la visite » de la principauté, une saison culturelle partagée, des courses de montagne sur les sentiers qui relient les trois pays… » Il y a beaucoup de possibilités, et c’est vers cela que le plan de gestion devrait tendre.

Comment inscrire un site au patrimoine mondial de l’UNESCO ?

L’inscription d’un monument ou d’un sire au patrimoine mondial de l’UNESCO en vaut la peine ! Et le processus peut prendre de nombreuses années, voire plus si l’on ne respecte pas les critères demandés par l’organisme international. « Lorsqu’un bien souhaite être répertorié, le pays doit au préalable l’inscrire sur sa liste indicative, c’est une manière de classer », indique Michel Roussel.

La prochaine étape est celle de la déclaration de valeur universelle : « d’une manière générale, on peut dire qu’il faut démontrer dans quelle mesure le monument a une valeur universelle et non locale. Dans notre cas, la déclaration de valeur universelle, « c’est montrer à quel point l’organisation d’Andorre, avec ses deux coprinces, est totalement unique, et cette étape a été franchie avec succès », soutient le directeur de la Drac, qui indique que pour cette candidature, douze sites, « constitutifs de cette valeur universelle », ont été délimités. C’est également à ce moment qu’entre en jeu le plan de gestion immobilière, étape à laquelle se trouvent les trois pays.

Une fois le dossier constitué et soumis, il passe sous l’œil vigilant de trois organisations internationales, le Conseil international des monuments et des sites (ICOMOS), l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et le Centre international d’études pour la préservation. et restauration des biens culturels (ICCROM) ; ils « fournissent au Comité du patrimoine mondial des évaluations des sites culturels et naturels proposés à l’inscription », indique l’Unesco.

Une fois le(s) site(s) évalué(s), le Comité intergouvernemental du patrimoine mondial entre en jeu pour juger si les candidats ont une valeur universelle exceptionnelle et satisfont à l’un des dix critères de sélection, tels que « représenter un chef-d’œuvre du génie créateur humain », « offrir un exemple éminent d’un type de construction ou d’un ensemble architectural ou technologique ou d’un paysage illustrant une ou plusieurs périodes significatives de l’histoire humaine », ou « représentent des phénomènes naturels ou des zones d’une « beauté naturelle exceptionnelle et d’une importance esthétique ».

 
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